La ministre des Télécommunications fustige l'attitude désinvolte des opérateurs

Minette Libom Li Likeng Posts And Telecoms Minister La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng

Tue, 14 Jun 2016 Source: fr.africatime.com

La ministre camerounaise en charge des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a jugé «inacceptable dans le contexte sécuritaire actuel» du pays, le fait que «les bases de données d’identification des abonnés de tous les opérateurs de téléphonie ne sont toujours pas fiables et présentent encore de très graves anomalies».

Dans un rappel à l’ordre publié mardi, et face à une «situation qui revêt un réel caractère de gravité», elle les invite à procéder à la suspension systématique des abonnés sans nom ou sans numéro de pièce d’identité mais actifs dans leurs réseaux téléphoniques respectifs.

Les opérateurs de téléphonie devront pour ce faire déployer, sur toute l’étendue du territoire national, des points et équipes appropriés destinés à accueillir les abonnés en vue de leur identification, conformément aux dispositions arrêtées d’accord parties.

«Au-delà du 30 juin 2016, tout abonné qui ne sera pas correctement identifié, sera systématiquement suspendu», a ajouté Minette Libom Li Likeng.

En avril 2016, c’est l’Agence de régulation des télécommunications (ART) qui avait déjà sommé les opérateurs de téléphonie mobile de désactiver tous les numéros comportant des données d’identification erronées.

Selon le régulateur en effet, seulement 77% des abonnés actifs étaient alors identifiés au Cameroun sur environ 15 millions d’abonnés et pour un pays de 22 millions d’âmes.

A la faveur de l’opération d’identification engagée depuis le 23 décembre 2015, l’ART constatait qu’un peu plus de 5000 numéros (2,31%) s’étaient avérés non attribués, 800 (10%) actifs à identification douteuse et 250 (12%) actifs sans aucune identification.

En mi-mai suivantn la filiale camerounaise de l’opérateur sud-africain Mobile Telecommunications Network (MTN-Cameroon) avait déjà procédé à la désactivation de 120.000 numéros d’abonnés ne s’étant pas identifiés dans les délais.

C’est depuis 2010, rappelle-t-on, que les pouvoirs publics camerounais ont instruit des campagnes d’identification des abonnés aux réseaux téléphoniques, en vue de combattre la cybercriminalité, mais également le terrorisme qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord à travers la secte islamiste Boko Haram.

Source: fr.africatime.com