La problématique de la transformation locale du bois en discussion

Le sujet était au cœur de la 4e édition du « mercredi de la PME », organisé à Yaoundé

Tue, 11 Apr 2023 Source: L'oeil du Sahel N°1783

Le 05 avril 2023, l’hôtel Hilton de Yaoundé a accueilli la 4e édition du Business Networking Forum, organisé par Afriland First Bank. L’événement baptisé «mercredi de la PME», s’est déroulé sur le thème, «filière bois : comment booster la transformation locale ? ».

Cette initiative a permis aux participants dans le secteur du bois d'échanger sur les meilleures pratiques, de s’inspirer des réussites et de se mobiliser autour d’objectifs communs pour dynamiser le secteur du bois. Grâce à ce forum, les acteurs de la filière ont eu la possibilité d’identifier les leviers de croissance et de s’engager dans des démarches concrètes pour booster la transformation locale du bois.

«Pour cette 4e édition nous avons voulu nous attarder sur la filière bois, parce que c’est une filière en plein mutation. Question de permettre aux camerounais de le transformer localement au lieu de vendre comme ils ont l’habitude de le faire. Le secteur bois intéresse beaucoup les partenaires, l’Etat, les banques et autres, parce qu’il apporte suffisamment dans notre pays au même titre que le café et le cacao.

C’est alors un secteur où tous les acteurs devraient avoir une bonne idée, une bonne compréhension afin de mieux l’exercer. Il faut préciser que la problématique de la PME au Cameroun n’est pas uniquement le problème de financement mais aussi com￾ment avoir des clients, des fournisseurs», explique Richard Chedjou, Directeur du corporate banking à Afriland First Bank.

Il en ressort à l'issu de ces échanges que le Cameroun est l’un des pays les plus riches en termes de bois, mais le pouvoir d’achat des camerounais ne permet pas d’écouler facilement le produit fini, ce qui pose problème. Pourtant, la valorisation des ressources forestières du

pays et l’investissement dans des technologies innovantes favorisent non seulement la création d’emplois, mais aussi la réduction de la dépendance aux importations et l’amélioration de la compétitivité des produits locaux sur les marchés nationaux et internationaux.

Le souci majeur étant le fait que le Cameroun importe les meubles, alors qu’il peut les produire à domicile. Lors de ce moment de partage, il a été relevé qu’en encourageant les initiatives locales et en renforçant les partenariats entre les acteurs de la filière, le secteur du bois pourra bénéficier d’une croissance durable et contribuer à la diversification de l’économie camerounaise. «Nous sommes engagés dans la transformation locale du bois et Afriland First bank nous accompagne. Ce secteur intervient après l’agriculture et son objectif est d’arriver au produit fini, parce qu’il touche plusieurs autres secteurs à l’instar du transport, de l’énergie, de l’assurance etc.», a tenu à préciser Justin Talom président directeur général de l’entreprise Dino et fils.

Ainsi, le besoin est grand dans le domaine de la transformation du bois, et les difficultés majeures qui freine ce secteur sont notamment le problème d’électricité, de route, de compétence, c’est-à-dire les ressources humaines et les techniciens qualifiés. Autre problème, le secteur forestier est le seul secteur qui depuis cinq ans subit une hausse de taxe au Cameroun.

Malgré cela, la filière bois apporte 4,2% au PIB et cela prouve combien c’est un maillon important dans l’industrie du pays. Était présent à cette assise, les industriels, les exploitants forestiers, des transformateurs, des menuisiers, des sociétés d’ameublements entre autres. Il y avait aussi les représentants du ministère des Forêts et de la Faune, et celui des Finances (Minfi).

L’intérêt de ce forum étant de permettre aux clients de se mettre ensemble pour développer leur activité, plu￾sieurs participants ont pu échanger et nouer des relations afin de booster la transformation locale du bois au Cameroun.

Source: L'oeil du Sahel N°1783