Selon vous quel peut être l’apport du deuxième pont sur le Wouri sur l’activité économique dans notre pays?
Le second pont sur le Wouri va permettre de fluidifier davantage la circulation des personnes et des biens entre trois grandes régions du pays, notamment le Sud-ouest, le Nord-ouest, l’Ouest et la région du Littoral. Le Sud-ouest, le Nord-ouest et l’Ouest, constituent une grande zone de développement agro-alimentaire avec une forte activité dans l’agriculture et ravitaillent par la porte de Douala, les habitants du pays mais aussi d’autres pays de la sous-région. Elles sont également une porte d’entrée pour le pays voisin qu’est le Nigéria et le second pont sur le Wouri va permettre d’accélérer les échanges avec ce géant voisin.
Avec une circulation plus fluide, la zone industrielle de Bonabéri va connaître un regain d’activités notamment avec une économie de temps : plus de retard des employés de ces entreprises dû aux embouteillages sur le pont, célérité dans le transport, dans la livraison des produits. Les entreprises et les populations de la zone s’en porteront mieux.
Il faut dire que le premier pont qui date de 1954 n’était plus adapté aux réalités démographiques et économiques actuelles. Ce second pont va donc insulter un vent nouveau non seulement dans l’économie de la zone de Bonabéri et du Cameroun en général, voire même dans la sous-région, mais il va aussi contribuer au bien-être des populations environnantes.
Pourriez-vous décrire la situation avant la construction du second pont et le sort que subissaient les Pme des deux bords du Wouri?
La situation avant la construction du second pont était très diffcile, voire chaotique non seulement pour les PME des deux bords du Wouri, leurs employés, mais aussi pour les populations riveraines. En effet, à cause des embouteillages monstres que l’on rencontrait sur ce tronçon, on aboutissait à l’immobilisme, une perte de temps considérable, une perte d’opportunités, une usure prématurée des véhicules, des coûts exorbitants dans la consommation du carburant, des retards dans la livraison des matières premières et des produits finis. Tout ceci avec pour conséquence le ralentissement de l’activité économique et de la circulation monétaire.
Quand pensez-vous que l’on pourra mesurer les effets du nouveau pont sur les entreprises locales?
Ça va se mesurer très très rapidement. Dans les semaines, voire les jours qui vont suivre, les effets seront visibles. Mais, il faudra attendre la fin de l’année pour le constater dans les états financiers des entreprises. Déjà, on enregistrera moins de retard des employés et des livraisons des marchandises dus aux embouteillages.
Quels équipements complémentaires faut-il achever rapidement pour améliorer la compétitivité de l’espace économique qu’est Douala?
Douala est une ville économique et tout ce qui peut faciliter les activités économiques doit être priorisé. Il est impératif de décongestionner les pénétrantes est et ouest de la ville, de relier les zones industrielles (bassins de production) et les zones d’habitation (lieux de concentration de la main d’œuvre) vers le port et l’aéroport de Douala, centres d’évacuation de nos produits. Il faut faciliter la mobilité des personnes et des biens.
Il ne faut justement pas limiter les travaux au niveau de l’aménagement des entrées de la ville (Bonabéri, Ndogpassi), mais poursuivre les travaux à l’intérieur de la ville pour que la fluidité des échanges soit plus effective et efficace.
Il faut également rapidement résoudre le problème de désengorgement du carrefour Ndokoti qui comme on le sait, est l’un des plus grands carrefours d’Afrique centrale et l’accès à Akwa-nord (Bonamoussadi-Makepe-Logpom-Logbessou…).