Au cœur de l’Afrique, le bassin du Lac Tchad est vital pour des dizaines de millions de personnes, pour qui, il demeure un sanctuaire écologique unique et un pilier de la stabilité régionale. Cette vaste zone, qui touche le Nigeria, le Tchad, le Cameroun et le Niger, est plus qu'une caractéristique géographique ; c'est le berceau de la biodiversité, de l'agriculture et des cultures qui ont prospéré pendant des siècles dans la région.
Cependant, malgré ses ressources abondantes, la région a été confrontée à plusieurs tensions, exacerbées par les exactions de Boko Haram et d’autres groupes insurgés. Cependant, des lueurs d’espoir pointent à l'horizon. Les récents succès de la Force multinationale mixte (FMM) et sa détermination au cours de ces dix derniers mois en disent long. L’importance du bassin du Lac Tchad ne peut être sous-estimée.
Il constitue le moyen de subsistance de plus de 30 millions de personnes, en fournissant de l'eau, du poisson, du pâturage pour le bétail et d'irrigation pour l'agriculture. Mais au-delà de son importance économique, le lac Tchad est aussi une zone écologique vitale, abritant diverses espèces et agissant comme un tampon contre la désertification. Cette utilité aux multiples facettes du bassin du lac Tchad souligne l’impératif de préserver sa stabilité et sa prospérité. Cependant, le spectre de l’insécurité, dû principalement aux activités insurrectionnelles de Boko Haram et de ses ramifications, plombe l'économie de la région.
La crise humanitaire qui en résulte, avec pour corollaire des millions de personnes déplacées et menacées de famine, a nécessité une réponse robuste. La coalition de forces du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigeria et de la République du Bénin, créée dans le but de contrecarrer la menace posée par ces groupes insurgés porte déjà des fruits.