La filiale détenue à parts égales par le cimentier français LafargeHolcim, et le holding royal marocain Société nationale d’investissement (SNI) poursuit son expansion sur le continent en s’emparant de 50% du capital de SCB Lafarge au Bénin, et 54,74% de Cimencam, au Cameroun.
LafargeHolcim Maroc Afrique (LMHA) renforce sa présence sur le continent africain. La filiale détenue à parts égales par le cimentier LafargeHolcim et la holding royal marocain Société nationale d’investissement (SNI) reprend deux participations majoritaires de la maison-mère franco-suisse, ont annoncé les deux partenaires dans un communiqué publié le vendredi 14 octobre.
Ainsi, LMHA rachète à LafargeHolcim 50% du capital de la Société des ciments du Bénin Lafarge (SCB, dotée d’une capacité de production annuelle de ciment de 600 000 tonnes) et 54,74% des Cimenteries du Cameroun (Cimencam, 1,7 million de tonnes), sans toutefois dévoiler le montant des deux transactions.
L’acquisition de Cimencam a été validée le 2 septembre par son conseil d’administration après l’autorisation du gouvernement camerounais. La Société nationale d’investissement (SNI) du Cameroun conserve 43,08% de parts, tandis que le personnel non-expatrié continuera de détenir 2% du capital, précise encore le communiqué.
Expansion en Afrique francophone
Le cimentier camerounais a réalisé un chiffre d’affaires de 67 milliards de francs CFA (100 millions d’euros) en 2015 et se voit concurrencer depuis deux années par le nigérian Dangote, le marocain Cimaf et le turc Medcem.
En dehors d’une cimenterie intégrée à Figuil, dans le nord, et d’une centrale à béton à Yaoundé, il dispose également d’une station de broyage à Douala. La construction en cours de celle de Nomayos, dans la banlieue de la capitale, devrait porter sa capacité à 2 millions de tonnes annuelles en 2018.
Cette double opération intervient après la prise de contrôle en juillet dernier de l’ivoirien Socimat (1 million de tonnes) par LafargeHolcim, et s’inscrit dans la stratégie d’expansion de la nouvelle co-entreprise qui vise les marchés d’Afrique subsaharienne francophone. Les prochaines acquisitions pourraient concerner le Burkina Faso, le Gabon, le Mali, la Mauritanie, la République démocratique du Congo (RDC), le Congo et le Sénégal.