Emmanuel Wonyu, le nouveau Secrétaire général du Conseil économique et social (CES), nommé le 22 décembre 2015, a été installé dans ses fonctions hier 29 décembre. La cérémonie qui s’est déroulée au Hilton hôtel de Yaoundé était présidée par le 1er vice-président de l’institution, Emmanuel Nzété.
Si la star de l’évènement était incontestablement l’ancien SG du Ministère des Sports et de l’Education Physique qui va désormais diriger l’administration de la 4è institution du pays, un autre élément a retenu l’attention de la presse.
L’annonce du coût des travaux en finitions, de l’immeuble siège du CES, situé non loin du Palais d’Etoudi. Mutations du 30 décembre rapporte que l’édifice a «coûté 44 milliards Fcfa à l’Etat du Cameroun». Une information donnée par la voie la plus autorisée présente à cette cérémonie. A ce propos, notre confrère souligne que «c’est du moins ce que l’on a appris hier de la bouche du vice-président de cette institution, Emmanuel Nzété».
Une annonce qui relance le débat sur la pertinence de l’existence de cette institution créée en 1986. «L’évocation de ce montant face à la presse (…) a suscité étonnements et interrogations chez les hommes de médias, qui n’ont de cesse d’interroger le véritable rôle de cette structure jugée budgétivore, son budget pour l’exercice 2016 est de 1,570 milliards Fcfa», ajoute Mutations.
En théorie, explique le journal, «le Conseil économique et social constitue auprès des pouvoirs publics du Cameroun, une assemblée consultative qui assure la représentation des principales activités économiques et sociales, favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et contribue notamment à l’élaboration de la politique économique et sociale du gouvernement. Il donne son avis sur des projets de lois, d’ordonnance ou de décret ainsi que des propositions de lois».
Dans la pratique, la réalité est tout autre. Le CES paraît effacée et même inexistante aux yeux de l’opinion ; tout comme son très distrait mais inamovible président, Luc Ayang, très souvent visible lors des sorties officielles du chef de l’Etat.
C’est la raison Mutations relaie l’avis de nombre d’experts qui estiment que «cette institution devrait purement et simplement être supprimée, ce qui permettrait au gouvernement d’accorder beaucoup plus de pouvoirs aux chambres consulaires que sont la Chambres de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima) et la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef)».