Le Cameroun a perdu 4 milliards sur Internet depuis 2013 - MINPOSTEL

Internet 3,7 milliards FCFA de pertes sont dues à la fraude à la carte bancaire

Mon, 7 Aug 2017 Source: APA

Le Cameroun a, depuis 2013, subi près de 4 milliards FCFA de pertes dues à l’escroquerie financière sur Internet («Scamming»), selon la ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng.

S’exprimant voici quelques jours à Yaoundé, la capitale du pays, à l’occasion d’une conférence de gouverneurs de régions, elle a déclaré que, dans le même espace, quelque 3,7 milliards FCFA de pertes étaient attribués à la fraude à la carte bancaire («Skimming»).

De même, plusieurs milliards FCFA de déficits sont attribués à la fraude au système de «Simbox», un boîtier électronique utilisé pour se faire facturer le trafic téléphonique international au prix du tarif national en redirigeant et en manipulant le trafic international sur Internet.

Les mêmes dégâts financiers concernent les intrusions dans les systèmes d’information de certaines compagnies, au moment où 12.800 vulnérabilités étaient détectées sur les sites web des administrations publiques, plus de 200 cas d’usurpation de profiles Facebook et de cyberchantage étaient enregistrés et 28 attaques «Web defacement» détectées sur les sites des administrations publiques.

Et, alors que «51% du volume de trafic Internet national est lié aux téléchargements illicites», le pays a essuyé des millions de fausses informations diffusées en masse sur Internet («Hoax»), notamment par les réseaux sociaux, sans oublier des milliers de cas d’usurpation d’identité «Spoofing» et d’innombrables programmes informatiques malveillants, virus, vers, etc. («Malware»).

En termes de solutions nationales à ces différentes menaces, Minette Libom Li Likeng a cité la mise en place de deux laboratoires de cybersécurité, l’avènement de réseaux de surveillance et de vidéosurveillance du cyberespace au sein des administrations en charge de la sécurité publique.

De même, une campagne d’identification des abonnés des réseaux téléphoniques, débutée en 2016, sera bientôt renforcée par la mise en place d’une plate-forme numérique d’identification des abonnés et de monitoring du trafic des communications électroniques.

Source: APA