Le Cameroun dispose 333,3 milliards à la BM

Alamine Ousmane Mey Alamine Ousmane Mey, Ministre des Finances

Fri, 18 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

Le portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun a mal à sa performance. Avec une enveloppe globale de 20 projets dont 14 à portée nationale et 6 à portée régionale, le portefeuille pays de la Banque mondiale au Cameroun affiche un taux de décaissement global de 35% seulement pour les projets à portée nationale, alors même que la moyenne d’âge des projets est de 4,5 ans environ.

Dans son édition en kiosque jeudi 17 mars 2016, Le Quotidien de l’Economie rapporte que selon la Banque mondiale, ce portefeuille est constitué d’un montant non décaissé de 333,3 milliards de FCFA sur un montant globale de 735,73 milliards de FCFA. Dans la quête d’une meilleure performance technico-financière, une rencontre s’est ouverte entre le ministère de l’Economie, de la Planification, et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et les représentants de la Banque Mondiale, mercredi 16 mars à Yaoundé. Il est question de revoir le portefeuille de coopération.

D’après Louis Paul Motaze, MINEPAT, la cérémonie qui s’est ouverte hier à Yaoundé est «l’une des manifestations du dynamisme de la coopération entre la République du Cameroun et le groupe de la Banque mondiale». Spécifiquement, il est question d’examiner la performance des projets du portefeuille pour l’année 2016 afin d’atténuer les risques de non atteinte des objectifs de développement et d’augmenter les taux de décaissement. Pour cela, une «plateforme de dialogue et de confrontation des idées pour identifier les actions déterminantes à entreprendre pour améliorer la performance du portefeuille et renforcer ainsi sa contribution à l’édification d’une croissance forte, durable et inclusive au Cameroun», a confié Louis Paul Motaze.

Le MINEPAT a tout de même reconnu l’existence de certaines pesanteurs qui plombent la performance du portefeuille, et manifesté des inquiétudes quant à l’atteinte des objectifs fixés pour l’année fiscale 2015/2016. «d’importantes contraintes institutionnelles ne nous ont pas jusqu’à présent permis atteindre le niveau escompté de la performance et les objectifs escomptés en matière de décaissement risquent de ne pas être atteints si nous n’impulsons pas une nouvelle dynamique dans la mise en œuvre des projets», a souligné Louis Paul Motaze.

Selon Le Quotidien de l’Economie, les contraintes les plus redoutables sont liées aux procédures de passation des marchés publics, à l’indemnisation des personnes impactées par la réalisation des projets et à l’insécurité qui sévit dans l’extrême-nord du pays. Ainsi, cette revue devra permettre d’analyser et de proposer des solutions pour pallier les contraintes transversales qui constituent un frein à une progression satisfaisante du la mise en œuvre des projets. Par ailleurs, c’est une occasion de discuter des mécanismes spécifiques d’appui dans la région de l’Extrême-nord. «Les résultats de cette revue permettront donc, et nous le souhaitons tous, de donner une nouvelle orientation à la coopération Cameroun-Banque mondiale», a conclu Louis Paul Motaze.

Source: cameroon-info.net