Le Cameroun expérimente avec succès le projet 'filets sociaux'

éliminer La Pauvreté Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

Fri, 11 Nov 2016 Source: agenceecofin.com

1500 ménages répartis dans 15 villages. Voilà la population ciblée par le projet « filets sociaux » expérimenté entre novembre 2013 et janvier 2016 par le gouvernement camerounais, afin de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans la commune de Souledé-Roua, présentée comme étant la plus pauvre du pays.

Ce projet pilote, qui a bénéficié de l’appui technique de la Banque mondiale, était financé sur fonds propres par l’Etat du Cameroun, dans l’optique d’implémenter sa volonté de mise en place d’une politique nationale de protection sociale. Le projet, apprend-on officiellement, a consisté en des transferts d’argent en espèces aux familles sélectionnées, afin de leur permettre de résoudre des problèmes vitaux rencontrés au quotidien.

Les fonds étaient mis à leur disposition sous des conditions telles que payer les frais de scolarité de leurs enfants, les envoyer à l’hôpital en cas de maladie, leur acheter des fournitures scolaires, leur donner deux à trois repas par jours ou encore épargner pour lancer une activité génératrice de revenus.

Une fois cette clause entérinée, les familles recevaient au total 12 transferts de fonds en espèces, dont une somme de 20 000 francs Cfa tous les deux mois, qui atteignaient 80 000 francs Cfa au 6ème mois, après que les bénéficiaires aient reçu une formation sur la gestion d’une activité génératrice de revenus.

Sur la période d’implémentation de la phase pilote de ce projet, les résultats des experts de la Banque mondiale sont couronnés de succès. «Les transferts monétaires ont réduit la pauvreté et l’insécurité alimentaire» tant «chez les ménages bénéficiaires que les non bénéficiaires, à travers des effets de diffusion importants», lit-on dans les conclusions de la Banque mondiale.

Aussi, l’institution de Bretton Woods conclut-elle que «les filets sociaux sont donc bénéfiques», et que «la volonté de mise en place d’une politique nationale de protection sociale par le gouvernement (camerounais, Ndlr), en vue d’atteindre des objectifs de réduction de la pauvreté, est donc pertinente».

Source: agenceecofin.com