Au cours de la 16ème session du Comité ministériel des négociations (Comina) de l'Accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne réunie à Douala le 3 mars 2017, Louis-Paul Motaze (photo), ministre camerounais de l’Economie (Minepat), a indiqué qu’à la suite d’une première évaluation, le Cameroun juge très limité, pour le moment, l’impact budgétaire de ce démantèlement tarifaire, estimé à 700 millions de FCFA en sept mois. Ce qui fait une perte de 100 millions de FCFA par mois.
Louis Paul Motaze a expliqué que cet impact limité de l’APE s’explique par le fait que diverses mesures d’accompagnement ont été prises par les autorités camerounaises. En l’occurrence, l’élargissement de l’assiette fiscale. Le Minepat a néanmoins précisé que les implications de la mise en œuvre de l’APE d’étape du Cameroun sur les économies des autres pays de la configuration régionale, ne sont pas encore étayées par des données consolidées. Raison pour laquelle, il a été demandé au Comina de convoquer, dans les plus brefs délais, une réunion d’experts économistes et douaniers, en vue d’examiner, entre autres, les actions à mener pour le renforcement des capacités des services de contrôle aux frontières et une meilleure administration des règles d’origine.
C’est depuis le 4 août 2016 que le Cameroun a mis en vigueur le démantèlement tarifaire de certains produits européens. Ce démantèlement actuel concerne seulement les produits du premier groupe constitués de 1760 lignes tarifaires. Ledit groupe comporte essentiellement des produits destinés à la consommation des ménages (30% du total du groupe), des matières premières (19%), ainsi que certains biens d’équipements (27%).