Le Cameroun négocie un prêt de 110 milliards FCfa à la BAD

Henri Eyebe Ayissi Henry Eyebe Ayissi, Agriculture minister

Tue, 3 Nov 2015 Source: Investir au Cameroun

Au cours de sa session du 9 décembre 2015, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) examinera le dossier de financement du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PD-CVA) soumis par le gouvernement camerounais, a-t-on appris au sortir d’une audience que le ministre de l’Agriculture, Henri Eyebe Ayissi, vient d’accorder à Racine Kane, le représentant résident de la BAD au Cameroun.

«Avec le ministre, nous avons constaté que toutes les étapes se sont bien déroulées, les activités programmées sont en cours d’exécution et il n’y a rien aujourd’hui qui s’oppose à la présentation de ce projet à l’appréciation du conseil d’administration» de la BAD, a indiqué Racine Kane à la fin de l’audience.

Ce projet d’un coût global de 110 milliards de francs Cfa sera implémenté dans les régions du Centre, du Sud, de l’Est, puis du Littoral et du Sud-Ouest. Selon le descriptif proposé par la BAD, le PD-CVA «cible trois filières végétales (plantain, ananas et palmier à huile) en raison de leur degré d’intégration et de maturité, de leurs marchés et possibilités de transformation, de leur importance économique (revenus et emplois) et de leur incidence sur la sécurité alimentaire».

Concrètement, apprend-on, ce projet permettra de réhabiliter environ 1000 Km de pistes rurales dans les bassins de production concernés, la construction d’un laboratoire de contrôle qualité, la construction d’infrastructures communautaire et des entrepôts, la construction de 30 Km de réseau électrique.

Le PD-CVA intègre également une composante insertion professionnelle, notamment pour les femmes (40% sur les 1500 personnes que vise le projet) et les jeunes diplômés. Ceux-ci seront encadrés dans «des centres d’incubation aux métiers de l’agrobusiness en les aidant à créer leur propre entreprise (600 nouvelles entreprises sont projetées dans le cadre du projet)».

Source: Investir au Cameroun