L’environnement des affaires au Cameroun n’est pas aussi morose qu’on le dit souvent. La preuve, le pays de Paul Biya est après la Côte d’Ivoire et le Maroc, la 3ème destination préférée des dirigeants français d’entreprises. L’information est contenue dans une étude réalisée par le cabinet français Bearing Point.
Dans son numéro du 14 décembre 2016, La Nouvelle Expression (LNE) fait savoir que selon la même étude, le Cameroun arrive au 7è rang des destinations privilégiées des patrons marocains, derrière le Sénégal, le Mali ou encore le Gabon.
Pour les marocains, cinq critères sont essentiels: «la stabilité politique et économique, la taille et le pouvoir d’achat des populations, la taille en nombre de clients et la connaissance du terrain et des partenaires locaux», renseigne le quotidien.
Cette perception est différente de celle des français. Pour eux, indique encore notre confrère, «l’élément le plus déterminant pour lancer l’investissement, c’est la taille du marché en pouvoir d’achat. Suivent le nombre de clients, la stabilité politique et économique, le complément de la zone de vente et la proximité culturelle et linguistique».
S’ils se précipitent souvent, français et marocains savent aussi qu’il existe des risques. D’abord sur le plan de la sécurité, ensuite la corruption et enfin les politiques. Ces derniers sont par ailleurs confrontés à des difficultés de plusieurs ordres. Au niveau institutionnel, les lenteurs administratives, le manque de réglementation, la fiscalité etc. Sur le plan économique, la qualité des fournisseurs, des partenaires et les taux de change. Les marocains y ajoutent l’environnement concurrentiel alors que les français y voient des soucis d’infrastructures des télécommunications.