Le Cameroun va importer 60.000 t d'huile de palme en 2016

Depuis le 28 décembre dernier, le Ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, a autorisé l’importation de 60.000 tonnes d’huile de palme pour le compte de l’année 2016. En effet, cette décision du gouvernement vise à combler le déficit structurel du Cameroun, qui vient de «refaire surface» du fait de la relative embellie observée actuellement dans le secteur des oléagineux.

Selon le quotidien Mutations dans sa parution du jeudi 21 janvier 2016, n°4068, la filière camerounaise des oléagineux produit 90% des huiles végétales raffinées de palme, de coton, de soja, et de 85% de savons de ménage disponibles dans l’espace commercial camerounais. Il s’agit donc d’un secteur à fort potentiel de croissance et à forte valeur ajoutée qui emploie 50.000 personnes, indique le journal. Bien que 620 milliards de Fcfa ont été investi par l’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (Asroc), la filière est atteinte par l’insuffisance de la matière première produite localement.

Troisième en terme d’équilibre de balance commerciale du Cameroun, la filière des oléagineux est à même d’apporter une contribution importante au Produit Intérieur Brut (Pib) du Cameroun. Pourtant, le déficit structurel du pays en huile de palme brute se situe autour de 140.000 tonnes par an, relève le journal. Aussi, les principaux freins à l’essor de la filière de l’huile de palme sont nombreux. Il s’agit entre autres du difficile accès aux terres, le faible taux de transfert de technologie, la faible mécanisation de la production, le faible rendement et surtout le coût élevé de l’électricité, indique le quotidien.