Depuis le 10 décembre 2017, les prestataires (consignataires, amodiataires, acconiers et souteurs) au port de Douala sont menacés de suspension d’activités s’ils ne sont pas en règle. La menace date pourtant du 27 novembre dernier lorsque Cyrus Ngo’o, directeur général dudit port expliquait la menace dans un communiqué. « Il m’a été donné de constater que les differentes cautions (…) permettant d’exercer les activités d’acconage, de consignation, d’amodiation et de soutage au Port autonome de Douala (PAD), ne sont pas systematiquement mises à jour et parfois inexistantes dans certains dossiers clients », écrit le Dg du PAD. Et de poursuivre: « pour mettre un terme à cette situation, il est demandé à tous les consignataires, amodiataires, acconiers et souteurs concernés de mettre à jour leur caution, à la date butoir du 10 décembre 2017 à 18 h ».
Cyrus Ngo’o annonce par conséquent que, passé ce délai, une suspension de toutes prestations fournies par le PAD est réquise à l’encontre des opérateurs hors-la-loi. Une décision qui a visiblement porté des fruits, puisque certains prestataires se sont déjà mis à jour. Mais d’autres traînent encore le pas et accusent l’administration fiscale de lente. L’annonce du Dg du PAD se situe dans un contexte d’assainissement qui a été lancé il y a quelques mois. Début novembre, le PAD a lancé le renouvellement d’agréments pour l’activité de soutage au titre des exercices 2018 et 2019. Selon les indications de la direction générale du PAD, les entreprises interessées devaient postuler au plus tard le 15 novembre 2017.
Le dossier de candidature doit entre autre comporter une demande d’autorisation indiquant le nom, le domaine d’activité, le numéro d’inscription au registre de commerce à la Caisse nationale de prevoyance sociale (CNPS). Par ailleurs, l’arrestation de quatre présumés faussaires le 3 novembre 2017 a permis de confirmer les pratiques illégales. Le PAD revèle pourtant que les declarants en douane ou es transitaires avec la complicité de certains personnels du port, reussissent à modifier le manifeste de chargement en le fractionnant en plusieurs connaissements. Toute chose explique le PAD, qui est à l’avantage du client, moyennant des versements en numéraires à certains personnels qui lui facilitent la sortie de grandes quantités de marchandises partiellement déclarées.