Le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Ernest Gbwaboubou, était face à la presse le 29 décembre 2016 dans le cadre de la présentation du rapport final du Plan Directeur de l’Industrialisation.
À cette occasion, il est également revenu sur la refondation de la Société Nationale d’Investissement (SNI). À ce sujet, il a indiqué que le secteur privé sera associé à la refonte de cette société même si l’État restera son pilote, rapporte Cameroon Tribune dans son édition du 3 janvier 2016.
«Il s’agira de faire de la SNI une société-mère communément appelée «Holding» avec quatre pôles et une direction dont, un pôle études et business intelligence, un pôle investissements, un pôle gestion participations, une direction administrative et financière et deux Fonds d’investissement avec deux guichets», a expliqué le ministre.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, l’on a appris qu’un des fonds annoncés par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, à savoir le Fonds national d’investissements stratégiques (FONIS), dont les besoins en termes de financement s’évaluent à 450 milliards de F pour un début, sera consacré aux projets structurants de l’État. Tandis que le Fonds d’appui au développement industriel (FADI) s’occupera des questions liées au capital-risque.
Cependant, les investissements de la nouvelle SNI devront être surveillés par un organe de contrôle dénommé COA (Conseil d’orientation et d’approbation). Elle continuera de percevoir ses frais locatifs soit, environ 800 millions de FCFA par an a relevé le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.
Pour revenir au Plan directeur d’industrialisation, il vise à «faire du Cameroun, le commutateur, le nourricier et l’équipementier de la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) et du Nigeria d’ici 2035. À cette vision, s’ajoute la volonté de faire de notre pays, l’usine de la nouvelle Afrique industrielle à l’horizon 2050».
Selon Cameroon Tribune, en présentant le rapport de l’étude sur l’élaboration du PDI, Ernest Gbwaboubou a relevé trois défis majeurs: le rattrapage de la croissance économique, la reconquête du leadership et la maîtrise des chocs structurels et systémiques.
D’après le ministre des Mines, l’atteinte des ambitions contenues dans le rapport passe par une série d’actions à mener. Il s’agit notamment de «l’accroissement des investissements dans l’optique d’atteindre un taux de croissance à deux chiffres, l’augmentation de la productivité globale de l’économie camerounaise de façon à résoudre les situations telles que les crises alimentaires et énergétiques tout comme celle du système financier et de l’emploi».
Des démarches qui s’appuient sur trois sanctuaires: l’agro-industrie, l’Énergie et le numérique. Elles impliquent également cinq piliers industriels structurants notamment le secteur forêt/bois; mines/métallurgie/sidérurgie; hydrocarbures/raffinage; chimie/pétrochimie/pharmacie ainsi que le secteur textile/confection/cuir, apprend-on.