Charles Booto à Ngon, le DG de l’ANOR
Dans une interview qu’il vient d’accorder au Quotidien gouvernemental, Charles Booto à Ngon, le Directeur général de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR), rassure les populations camerounaises que l’entrée en vigueur, le 31 août dernier, du Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (PECAE) des marchandises importées en République du Cameroun, n’aura pas d’incidence sur les prix des produits importés, une fois sur le marché local.
«Le prix de cette activité permettant de garantir que les produits entrant sur le territoire national ne mettront pas la vie et la santé de nos populations en danger, est négligeable. Il représente moins de 1% du coût du produit à expédier et est normalement déjà compris dans la structure de prix de vente du produit à l’importateur camerounais. Il n’entraînera donc pas de surcoût des produits importés sur le marché local», éclaire-t-il.
Afin d’implémenter le PECAE, qui a pour but d’assainir le marché camerounais souvent truffé de produits impropres à la consommation, le gouvernement a jeté son dévolu sur un consortium d’entreprises formé par la société suisse SGS et la britannique Intertek International, présentes chacune dans 140 pays dans le monde, soutient le DG de l’ANOR.
Pendant les 2 années que durera l’exclusivité de leur contrat avec l’Etat du Cameroun dans le cadre du PECAE, il incombera à ces structures d’effectuer, au frais des exportateurs, des contrôles préalables de conformité avant l’embarquement des marchandises pour le Cameroun, pays encore dépourvu de laboratoires de pointe pour le contrôle de la conformité.
A ce jour, souligne Charles Booto à Ngon, «sept entreprises ont déjà pris le parti de se rapprocher d'un de nos partenaires (la SGS en l’occurrence) et ont reçu les attestions de conformité relatives aux cargaisons exportées vers la République du Cameroun.
Aucune marchandise soumise à la réglementation devant être exportée vers le Cameroun n'a, pour l'heure, fait l'objet d'un rapport de non-conformité (RNC) de la part de nos partenaires techniques».
