Depuis mardi matin, les automobilistes ont pu se ravitailler sans problème. Mais, la demande de gaz domestique reste insatisfaite. La station-service Tradex au lieu dit nouvelle route Bastos grouillait de taxi et de véhicules particuliers mardi matin. Tous ont convergé dans ce lieu à la recherche du carburant enfin disponible.
Que ce soit du gasoil ou du super, tout est désormais disponible, après la tension observée ce week-end jusqu’à lundi. En ce mardi matin, un tour dans certaines stations-service de la ville de Yaoundé a permis de constater que le carburant coule à flot.
D’ailleurs, à la station Oilybia d’Essos, Neptune Oil d’Ekounou ou encore à MRS de Mvan, la majeure partie des réservoirs affichent pleins. Les automobilistes qui arrivent à la pompe sont aussitôt servis par des pompistes plutôt enthousiastes. «Nous avons juste eu une petite rupture. Nous avons été ravitaillé ce matin et tous nos clients repartent satisfaits », se réjouit un pompiste sous anonymat.
Mais, selon certains taximen d’autres stations telles que Total Biteng et Mokolo Elobi en manquent encore, notamment, le super. Certains automobilistes avouent même avoir eu de la peine à s’approvisionner. « De peur de tomber en panne sèche, j’ai dû garer mon véhicule et sortir à pied », déplore Serge Ngambe, un habitant de Yaoundé.
Si l’essence est disponible, le gaz domestique, lui, se fait de plus en plus rare. Une rumeur de pénurie planerait sur le secteur, aux dires de certains gérants de dépôt de gaz. Et pour cause ! Les bouteilles de marque Camgaz, Sctm, Tradex, et Total sont introuvables.
« Nous n’avons pas encore reçu de livraison. Mais les fournisseurs de SCTM et Camgaz nous ont rassuré qu’ils pourront nous ravitailler en soirée », a expliqué Clément Tamo, responsable d’un dépôt de gaz au quartier Ekounou. Mais cet optimisme n’est pas partagé par les utilisateurs de la marque.
Hier encore, certains sillonnaient les dépôts de la ville, espérant être servis. « Je sors de Mbalmayo. Je me suis déjà rendue aux dépôts d’Anguissa, d’Avenue Foé et d’Ekounou, aucune bouteille en vue », se plaint Joseph Agbor.
Désespéré, il s’est rendu au siège de Sctm sis à Mvan. Là, les travailleurs déclarent, confiants, que leur marque est désormais disponible. « Après des réglages administratifs, nous allons faire des livraisons dans les points de vente de la ville », a assuré un agent de la SCTM sous anonymat. Au niveau des dépôts de Kondengui, Ekounou, Anguissa, aucune information n’est donnée pour justifier cette prétendue pénurie.