Du fait principalement de la baisse des recettes pétrolières qui représentent souvent jusqu’à 25% des recettes publiques au Cameroun, le déficit budgétaire du pays a culminé à 6,9% du PIB au terme de l’année 2016, révèle l’agence de notation américaine Standard & Poor’s dans un rapport sur le Cameroun.
Mais, selon la même source, ce déficit public «devrait se contracter à 4,3% du PIB en moyenne» sur la période 2017-2020. Cette perspective, selon S&P, s’appuie sur les «anticipations de hausse des recettes grâce à la mise en place de nouveaux impôts» au Cameroun, et «l’augmentation des prix du pétrole» brut sur le marché international.
En effet, dans la loi de Finances 2017, le gouvernement camerounais a introduit une vingtaine de nouvelles dispositions fiscalo-douanières, pour faire face à la baisse des recettes pétrolières et l’entrée en vigueur des Accords de partenariat économique avec l’Union européenne, qui visent, à terme, à installer une zone de libre-échange entre les deux partenaires.
Au demeurant, malgré l’embellie annoncée autour des recettes pétrolières et fiscalo-douanières, S&P projette une augmentation des dépenses publiques au Cameroun, en raison principalement des dépenses d’équipements liées aux grands projets d’investissements publics et l’organisation des élections prévue, en principe, au cours de l’année 2018.