Le nouveau bureau installé vendredi à Yaoundé par le Minfi, a été appelé à plus de discipline pour garantir la compétitivité du secteur dans un environnement concurrentiel.
Laxisme, règlement tardif des litiges, non-respect des clauses de contrat. Une étiquette bien sombre qui colle à l’image des sociétés d’assurance au Cameroun.
Pour s’en départir, Raphaël Futé, réélu à la tête de l’Association des Sociétés d’assurance du Cameroun (Asac) vendredi dernier a déjà son plan d’actions : des actions de proximité qui passent par la communication et l’assurance des plus petits acteurs.
Ainsi donc, le président de l’Asac a placé son nouveau mandat sous le signe de la redynamisation. Lors de l’assemblée générale élective tenue vendredi dernier, il est revenu sur les actions menées lors de son mandat précédent et qui posent déjà les bases de ce nouveau bail.
Entre autres, la construction de l’immeuble siège et la célébration des quarante ans d’existence de l’Asac. La rencontre de vendredi dernier a constitué l’occasion de faire le bilan du mandat écoulé et de valider la finalisation du processus d’achat d’un terrain pour la construction de l’immeuble-siège de l’Asac à Douala.
Forte de l’expérience acquise, l’équipe dirigeante compte bien relever le défi d’une assurance plus dynamique. Seulement, la revitalisation du marché de l’assurance implique d’après Raphaël Futé, la création d’un nouveau fonds de garantie-automobile pour compléter le dispositif de la couverture en assurance, une action de mobilisation des créanciers de l’Etat pour honorer leurs engagements envers les compagnies d’assurance au risque de plomber leurs bilans et un accompagnement des actions de communication permettant ainsi d’amener les consommateurs à une culture moderne de l’assurance. D’où l’appel de l’Asac au ministère des Finances (Minfi).
Le Minfi Alamine Ousmane Mey a, quant à lui, promis de donner suite aux problèmes posés dans les plus brefs délais : « Nous voulons voir le fonds de garantie-automobile se matérialiser, l’assainissement du bilan des sociétés d’assurances par le règlement des créances porté par les démembrements de certaines structures de l’Etat.
Nous nous réjouissons déjà de l’impact de l’article 13 qui a permis de réduire le niveau des impayés dans ce secteur renforçant ainsi la liquidité des sociétés d’assurance ». Il a donc exhorté le bureau à continuer de porter l’espoir de ce secteur qui occupe une place de choix dans l’économie du pays.