La croissance du Cameroun en 2015 a été portée par le secteur tertiaire. Ce secteur a contribué à hauteur de 2,3 points à la croissance nationale, nous apprend le dernier rapport sur les comptes nationaux rendus public en fin août par l'Institut National de la Statistique (INS). Sans toutefois préciser les différentes branches d'activités qui ont porté le secteur tertiaire au cours de cette année, l'INS s'attarde sur les secteurs secondaires et primaires dont les efforts sont certes minimes mais importants depuis 2012.
Avec une contribution de 2,1 points à la croissance du produit intérieur brut (PIB) du pays, le secteur secondaire occupe le deuxième rang après le tertiaire. Ce secteur porté par les industries extractives avec notamment l'entrée en production des nouveaux puits pétroliers a contribué à hauteur de 4,4 points dans ce secteur contre 1,1 point à la croissance du PIB.
Les industries manufacturières, les bâtiments et travaux publics et l'agroalimentaire sont les trois branches d'activités dont les contributions ont également été importantes dans le secteur secondaire. Ces trois branches ont contribué respectivement à 1,8 point, 1,4 point et 0,7 point à la croissance dans ce secteur.
Le secteur primaire affiche également de nettes évolutions. La croissance dans ce secteur est passée de 5,3 % en 2015 contre 4,7 % en 2014. Une progression ayant contribué à hauteur de 1,1 point à la croissance du PIB. La performance du secteur primaire est liée aux branches "agriculture des produits vivriers'' qui a connu une évolution de 4,6 %, suivi de la branche ''agriculture industrielle et d'exportation" qui a réalisé une performance de 9,3 % grâce à la hausse de la production de cacao qui est passée de 209 905 tonnes en 2014 à 232 000 tonnes en 2015 soit une hausse de 25 %. Les importations bien qu'importantes sont en pertes de vitesse.
En 2014, Les importations se situaient autour de 14,4 %. En 2015, elles ont dégringolées pour se situer à 6,8 %. Ce recul est davantage perceptible au niveau des importations des biens. Contrairement à 2014 où les importations des biens se situaient autour de 16,6 % en 2015 elles se situent autour de 7,1 %. Un ralentissement imputable aux hydrocarbures et produits céréaliers, aux machines et appareils mécaniques dont les quantités importées sont en baisse en 2015.