Depuis le début de la saison des pluies et le froid intense qui l’accompagne, les habitants de Yaoundé sont contraints d’adopter un nouveau style vestimentaire. Pull-overs, écharpes, chaussettes, manteaux constituent les principaux accessoires portés par plus d’un. Les vendeurs de ces articles se frottent les mains.
Nous sommes au marché Etoudi, précisément à Yaoundé I, il est 9 h du matin lorsqu’on aperçoit le jeune Aladji âgé de 27 ans arrivé avec son ballot de vêtements et commence à étaler ses articles sur le plastique à même le sol, prêt à être proposés aux divers clients. « Kolo kolo c’est mille. Venez me tromper », ce sont les mots que l’on entend de ce vendeur de pullovers, écharpes.
Le nombre de clients qui s’entassent devant lui est inestimable. « Pendant cette saison pluvieuse, nous recevons vingt ou trente clients par jour », déclare le commerçant. Les passants attirés par ces accessoires à cause du nouveau climat, s’entassent devant des ballots de vêtements. Les clients achètent ces accessoires pour affronter les pluies qui s’abattent presque chaque jour dans la ville aux sept collines. « J’achète des pull-over pour protéger ma famille contre le froid car, je ne veux pas de maladie durant cette saison pluvieuse. Il faut bien s’armer pour éviter le genre de froid intense qui sévit depuis quelques temps », confie Rose Ndongo.
Ils choisissent collants, pull-overs de toutes les tailles. « Je commence mon déballage à partir de 8 h le samedi et parfois le dimanche. Ici, il y a toujours le monde et ça me fait plaisir. Mes clients réguliers sont pour la plupart des femmes », affirme Aladji.
De gros profits
Au marché de Mfoundi à Yaoundé, Ismaël vendeur de pull-overs et de manteaux, profite de cette saison pluvieuse pour se faire de l’argent. Le quarantenaire se lève tous les jours à 8 h et prend la direction du marché où il passe presque toutes ses journées. À l’aide des cintres, ces pull-over et manteaux sont accrochés sur le mur.
Le samedi 12 août, Ismaël et ses confrères sont bien installés dans leurs lieux de travail et n’attendent que les clients. Certains d’entre eux courent après les passants, d’autres par contre présentent leurs articles à ceux qui en demandent. Dans certains marchés de Yaoundé, ces vêtements se vendent bien, les prix varient d’un vendeur à un autre.
« Chez Ismaël, les manteaux coûtent entre 2500 Fcfa et 7000 Fcfa et pour ce qui est des pull-over, les prix varient entre 1000 Fcfa et 2500 Fcfa. Non loin d’Ismaël, chez Aladji, commerçant aussi ses prix varient en fonction de la qualité de l’article choisi par le client. « Je vends les pull-overs et collants en fonction de la taille, la grandeur et la longueur. Les pulls pour enfant valent 500 et 1000 Fcfa par contre pour les grandes personnes c’est à partir de 1500 Fcfa à 5000 Fcfa. Les écharpes coûtent entre 500 Fcfa et 1000 Fcfa », explique-t-il.
En termes de revenu, ces vendeurs ponctuels trouvent leur compte. Les commerçants ne veulent pas révéler leurs gains journaliers mais relèvent que l’activité est rentable. « Il faut savoir qu’un commerçant ne dévoile jamais son bénéfice. Tout ce que je peux vous dire c’est une activité avantageuse. C’est pour cette raison que j’exerce cette activité depuis 5 ans », souligne un commerçant, la mine joyeuse.