Le thème retenu pour les 8es journées africaines de la géotechnique est: «Géotechnique et émergence socio-économique des pays d’Afrique intertropicale». D’après les experts qui prennent part à ces journées depuis le lundi 20 juin 2016 dans la capitale économique du Cameroun, il faut chercher les causes de la dégradation des infrastructures dans l’insuffisance des études géotechniques et surtout dans l’inadéquation des instruments utilisés en zone tropicale.
«Les instruments jusqu’ici utilisés sont ceux adaptés au climat tempéré (européen), alors même que nos pays ont des climats différents» a indiqué le Président de l’Association africaine des Laboratoires des Bâtiments et Travaux Publics (ALBTP), Louis Patrice Ngagnon, dans les colonnes du journal Le Quotidien de l’Économie (LQE) du mardi 21 juin 2016.
Le thème de ces journées coïncide avec le contexte actuel. De nombreux axes routiers, à peine livrés, deviennent très vite des terreaux de nids de poules, des bâtiments s’effondrent, arrachant des vies humaines. Pour le Président du Comité Transnational des Géotechniciens d’Afrique (CTGA), il faut en effet «tropicaliser la géotechnique, à l’effet d’éradiquer les obstacles qui empêchent cette discipline de jouer son rôle». D’après LQE, cette proposition est approuvée par le Ministre des Travaux Publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi.
À en croire le MINTP, le développement des infrastructures est un facteur déterminant de la croissance économique au Cameroun. «Cette création de la richesse fonde les politiques publiques; car c’est la richesse redistribuée (électricité, hôpitaux, écoles, routes, etc.), et de création d’emplois qui sous-entend l’amélioration des conditions de vie des populations», fait savoir le MINTP.
La Banque Mondiale invite à cet effet les pays les plus pauvres à consacrer 9% de leur Produit Intérieur Brut (PIB) aux dépenses de construction afin que les Objectifs de Développement pour le Millénaire (OMD) soient atteints.