Avec la haute saison, les compagnies aériennes ont revu leurs tarifs à la baisse pour faire face à la concurrence.
Quatre billets d’avion achetés pour un offert. La promo de la compagnie Kenya Airways s’affiche sur une banderole non loin de la « Sonel centrale » à Yaoundé.
Sur un panneau publicitaire, Air France cherche à capter l’attention avec des billets pour la France à partir de 442 700 F jusqu’au 30 septembre 2015. Ceci lorsqu’on sait que les tarifs de la compagnie peuvent aller jusqu’à 1 330 000 F pour cette destination en fonction de la date de réservation du passager.
Brussels Airlines, l’une des compagnies phares qui dessert la même ligne, a préféré jouer sur le confort du passager. Ses promotions s’appliquent aux bagages. Kim Vancauwenberghe, directeur général de Brussels Airlines, confie : « Nous avons décidé, dès le mois d’avril, de faire des promotions. Pour Paris, on accordait en juillet et août, neuf kilogrammes de bagages gratuits supplémentaires, ce qui est l’équivalent de près de 100 000 F pour un passager ».
Alors que la haute saison des voyages se poursuit jusqu’au 15 septembre prochain pour certaines compagnies, Brussels Airlines se focalise déjà sur la prochaine période d’affluence, ainsi que sur les mécanismes pour inciter les voyageurs à faire dès à présent leurs réservations. «De décembre jusqu’à la première ou deuxième semaine de janvier, toutes les destinations que nous desservons seront en promotion », prévoit le directeur général.
De quoi dire que la vente des billets d’avion se porte bien. D’ailleurs, si l’on s’en tient aux chiffres de l’Autorité aéronautique, le transport aérien prend de l’altitude au Cameroun puisque de 2013 à 2014, le nombre de passagers à bord de vols internationaux a augmenté de 17% dès le premier semestre 2014. Le deuxième semestre étant la période qui a compté le plus grand nombre de déplacements, soit 1 222 876 voyageurs.
Détermination des prix
Pour arriver à fixer un tarif, promotionnel ou pas, sur les billets d’avion, les compagnies doivent prendre en compte plusieurs paramètres. Tout d’abord les taxes de sûreté, de développement aéroportuaire et maintenant, les droits de timbre qui sont prélevés sur le prix du billet d’avion.
« Ce sont des frais qui peuvent s’élever à près de 150 000 F sur chaque billet. De plus, la compagnie a des charges, notamment le paiement du personnel, le renouvellement de sa flotte qui font en sorte qu’elle ne puisse pas vendre de billets en deçà d’un certain prix, par souci de rentabilité », confie un responsable de l’Autorité aéronautique.
Aussi, les compagnies soufflent-elles le chaud ou le froid en fonction des services et du confort qu’elles offrent. Et, la loi de l’offre et de la demande s’applique aux destinations desservies. « Il y a des destinations très rentables sur lesquelles les compagnies se font la concurrence. Ce sont, pour la plupart, des pays propices aux échanges commerciaux », ajoute notre source.
Ainsi, d’après les explications des compagnies aériennes, partir du Cameroun pour le Sénégal ou le Burkina Faso peut s’avérer plus cher que partir du Cameroun pour la France. Et Yaoundé-Tunis peut coûter davantage plus cher que Yaoundé-New York sachant que la demande n’est pas toujours forte, qu’il y aura des escales et que l’entreprise nationale ne dessert pas cette destination.