Les agriculteurs du Littoral veulent franchir un nouveau cap. Car la courbe ascendante de leurs coopératives peine à garder sa stabilité. Entre la faible organisation des producteurs et une presqu’absence de collaboration entre les services publics et les partenaires privés, l’implémentation de certaines décisions prises au niveau gouvernemental, tardent à être effectives dans les coopératives. Une situation qui plombe le développement de l’agriculture et l’empêche de se conformer à la modernité.
« Le Cameroun est passé à l’agriculture de seconde génération, ce qui veut dire que nous devons essayer de produire plus pour le marché, commercialiser plus et faire de l’agriculture une veritable profession », a rappelé en guise de mise en garde, Nietehouang Philippe Koueta. Le responsable du suivi technique no1 du programme d’appui à la maîtrise d’ouvrages des administrations du secteur rural pense que les coopératives agricoles du Littoral ne sont plus fonctionnelles et devraient se conformer une nouvelle loi de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA).
Notamment en passant d’une inscription à une immatriculation. Ce changement leur permettra d’avoir plus de crédibilité mais également d’être plus productives et professionnelles. Des qualités recherchées par des partenaires financiers.
En effet, fait savoir M. Nietehouang, ce ne sont pas les partenaires qui manquent mais de bonnes coopératives, car il y a beaucoup d’organisations internationales qui veulent soutenir les coopératives. Mais parfois, déplore-t-il, « nous manquons des coopératives viables et si nous sortons avec de bonnes résolutions qui fassent germer des coopératives viables, je pense que les financements vont aller presque de soi ».
Des financements nécessaires qui sont vitaux pour la solidité ces coopératives qui veulent résolument s’investir dans l’agriculture de seconde génération.