Les entreprises offrant un stage aux jeunes ne payeront plus d'impôts

Le ministère camerounais en charge de l’Enseignement supérieur a conclu des partenariats entre des universités et entreprises du pays, en vue de l’opérationnalisation de la formation en alternance prévoyant des exonérations fiscales aux sociétés offrant une première expérience professionnelle à un jeune diplômé du supérieur, a appris APA auprès des services compétents de ce département.

Visant à concilier la théorie et la pratique, avec pour ambition de familiariser les apprenants avec l’environnement professionnel, cette approche est présentée comme un défi dans la préparation d’un diplôme et l’acquisition d’une expérience optimale, gages d’une insertion socioprofessionnelle réussie.

Les partenariats ainsi conclus, note-t-on, rentrent dans le cadre des dispositions de la Loi de finances 2017, qui en son article 105 dispose que «les entreprises relevant du régime du réel qui recrutent dans le cadre d’un contrat à durée indéterminé ou déterminé pour un premier emploi, des jeunes diplômés camerounais 'gés de moins de 35 ans, sont exemptes des charges fiscales et patronales sur les salaires versés à ces jeunes, à l’exception des charges sociales».

Selon l’Institut national de la statistique (INS), l’élévation du niveau d’instruction au Cameroun «ne semble pas constituer une parade contre le chômage», dont le taux «est en général plus élevé chez les personnes ayant le niveau supérieur».

Même si le taux de chômage, tel que défini par le Bureau international du travail (BIT), reste apparemment bas, il est ainsi fortement masqué par un sous-emploi global qui touche plus de 70% de personnes en activité, les diplômés de l’enseignement supérieur étant les plus touchés, que ce soit par le chômage ou par le sous-emploi pour ceux qui sont en activité.