Mairie de la Ville de Douala. L'institution publique compte injecter ce montant dans les investissements et invite les entreprises locales du secteur de la sous-traitance industrielle à gagner des parts de ce marché.
La ville de Douala dispose de 60 milliards de francs Cfa qu'elle doit injecter dans les investissements. "Il est nécessaire que ces 60 milliards soient captés par nos entreprises." Le premier adjoint de la Mairie de la Ville de Douala, Dr Jérémie Solle, a lancé cet appel à Douala jeudi à l'ouverture d'une rencontre avec les Petites et moyennes entreprises (Pme) et les Petites et moyennes industries (Pmi).
La rencontre s'inscrivait dans le cadre des journées fournisseurs qu'organise périodiquement la Bourse de sous-traitance et de partenariat (Bstp) du Cameroun pour permettre aux petites unités du secteur industriel de s'informer des opportunités de marché disponibles dans leurs secteurs de compétence respectifs et les mettre en relation avec une grande entreprise du secteur. Celle-ci présente alors les opportunités de marché imminentes et les conditions à remplir pour les gagner.
Les chantiers envisagés par la Mairie de la Ville de Douala sont énormes. Une régie des routes, pour ne considérer que cet exemple, est en cours de création à l'initiative de cette institution.
Une soixantaine d'engins sont en cours d'acquisition par la Mairie de la Ville sur prêt contracté auprès d'une banque de la place. « Le materiel va arriver » , a rassure Dr Jérémie Solle. Des équipements qui vont coûter quelque trois milliards de francs Cfa et dont l'utilisation va nécessiter le recrutement des ingénieurs de génie mécanique, entre autres compétences sollicitées. Il y a donc des marchés disponibles et à soumissionner. Selon le secrétaire général du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat (Minpmeesa), « il existe dans notre pays de nombreuses Pme capables de sous-traiter avec efficacité dans des banches qui nécessitent des expertises poin-tues» .
Métallurgie, nettoyage industriel, génie civil, génie électrique
II cite entre autres les travaux de métallurgie, de tout type de mécanique, le nettoyage industriel, le génie civil et le génie électrique entre autres. Toutefois, a exhorté le haut commis de l'Etat, pour être à la hauteur des attentes et des challenges, ces Pme et Pmi doivent innover en permanence en créant des activités nouvelles ou en améliorant celles existantes ainsi que leurs offres en termes de prestations. En d'autres termes, leur dirigeant doit avoir « le réflexe du promoteur-entrepreneur », qui est le profil idéal d'un patron « qui ne cesse d'entreprendre, qui est un créateur de richesses et non un gestionnaire de richesses ». Le voeu
du Minpmeesa et « que d'ici la fin de l'année 2023, nous comptions une cinquantaine de Pme/Pmi inscrites dans la chaine de valeurs de la Mairie de la Ville de Douala, avec des contrats se chiffrant en milliards de francs CFA » .
Toutes choses qui vont contribuer à booster l'économie nationale, développer l'industrie locale, réduire les inégalités à travers un meilleur partage des bénéfices générés par les activités de production. Le directeur exécutif de la Bstp, Evariste Yameni, a quant à lui déclaré que le leitmotiv du déploiement de son institution d'accompagnement est de « hisser les Pme/Pmi de notre pays à un niveau de compétitivité internationale et leur permettre à terme de sous-traiter auprès des grands donneurs d'ordre » . Telle est d'ailleurs la mission fondamentale de la Bstp. Les activités phares de cette institution étatique comprennent entre autres le profilage, le benchmarking, le renforcement des capacités, le développement des opportunités de sous-traitance, de facilitation de partenariats et de facilitation de l'accès au financement.