Une centaine de personnes ont pris d’assaut le stade omnisports de Yaoundé hier lundi 16 février 2016. Tous des hommes, ils se sont massés à l’entrée principale de l’édifice en rénovation. A leurs côtés, quelques éléments de forces de l’ordre appelés pour éviter tout débordement.
C’est que les ouvriers de Syno Hydro Corporation ont décidé de venir réclamer leurs droits. L’entreprise chinoise qui avait en charge le gros des travaux des stades de Yaoundé, a été retirée du projet. Ses parts de marché ont été confiées à Arab Contractors, une entreprise égyptienne. Syno Hydro a plié bagages en fin de semaine dernière, visiblement, sans honorer ses engagements avec les ouvriers camerounais.
Face à cette situation et devant le mutisme des autorités, les ouvriers qui se sentent délaissés ont voulu faire entendre leur voix. « Nous sommes ici pour réclamer notre argent, car vendredi dernier en arrivant au chantier, nous avons constaté que les chinois étaient partis sans verser notre argent », explique Pierre François Elanga, l’un des employés grévistes.
En plus de leur argent, les manifestants (payés par Syno Hydro à 320 Fcfa/heure) demandent à être réintégrer dans les chantiers, même avec d’autres entreprises. « Nous sommes prêts à travailler parce que nous voulons participer à la préparation des CAN 2016 et 2019 », indique un autre gréviste. Selon nos informations, le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila qui était sur place, a promis que les payements seraient effectués dans les plus brefs délais.