Les parlements interpellés sur l'industrialisation

Industrie Cameroun Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Fri, 20 Nov 2015 Source: cameroon-tribune.cm

Les économistes recommandent à ces institutions de renforcer le contrôle des transactions des gouvernements sur les patrimoines. Trois jours de débat à Accra sur l’adéquation entre les politiques industrielles et les performances économiques de l’Afrique.

La fine fleur des experts du continent, a démontré que presque tout est à refaire par les pouvoirs publics dans les secteurs productifs et périphériques pour atteindre les indicateurs industriels escomptés. Dans ses interventions, elle demande que l’Etat demeure le régulateur qui crée des conditions propices à l’investissement et à la concurrence sous le contrôle du parlement.

L’une des recommandations majeures du quatrième congrès des économistes africains qui vient de s’achever à Accra rappelle au pouvoir législatif l’impulsion de l’industrie sur le continent. Il a été demandé que les gouvernements fassent approuver par les parlements, toutes les transactions sur les patrimoines nationaux.

Les économistes faisaient ainsi référence aux privatisations, contrats de concession, contrats sur l’exportation des ressources naturelles (forêt, mines, énergies, etc.) et partenariats public-privé. La recommandation est allée loin puisqu’elle suggère aux parlements nationaux l’option de demander aux gouvernements de renégocier, si nécessaire, les contrats déjà en vigueur. L’énergie étant la ressource vitale de toute industrie, l’approche de mutualisation du potentiel par la coopération régionale a été encouragée pour une production en abondance de toutes les formes d’énergie.

Les économistes pensent qu’il est à présent opportun pour l’Union africaine, les communautés économiques régionales (CER) et les Etats, d’engager une campagne favorisant la mobilisation des ressources domestiques pour financer le processus d’industrialisation et la transformation structurelle. Pour soutenir l’accès aux crédits, il a été recommandé le développement et la diversification des institutions de financement par la spécialisation bancaire, notamment les banques publiques communautaires en complément des banques privées.

De même la promotion de la recherche dans les domaines-clés ayant une incidence sur la transformation économique et sociale est impérative. Sur ce point, il est encouragé un système éducatif conséquent dont les programmes puissent permettre de former le personnel en fonction de l’exigence du marché industriel. Par-dessus tout, les Etats et les CER doivent avoir une vision claire, traduite par un environnement attractif et une gouvernance transparente et une administration publique efficace.

Source: cameroon-tribune.cm