Les poissonneries ne tiennent plus à Ebolowa

Poisson Poissons

Tue, 24 May 2016 Source: Le jour

Du vendredi, 13 mai au mercredi, 18 mai 2016, la ville d’Ebolowa était privée d’énergie électrique.

A la seule différence que cette fois ci, contrairement aux périodes de délestages où la ville était souvent alimentée en énergie électrique par intermittence, Ebolowa était complètement plongée dans le noir, cinq jours durant.

Un coup dur pour l’économie locale. Parmi les petites et moyennes entreprises de la place ayant payé le prix fort, figurent en bonne place, les poissonneries de la ville.

Dimanche, 15 mai 2016, il 16h30 à la poissonnerie Mvila sis au marché central d’Ebolowa, quand le générateur électrique cesse brusquement de fonctionner.

Un employé s’écrie, « ouais, le carburant est fini alors qu’on venait de faire le plein ! ».

Auguste Mimbe, le gérant de la poissonnerie ne décolère pas : « nous sommes déjà à plus de 90.000 FCFA de dépense en carburant depuis vendredi dernier pour essayer de conserver nos produits, à cette allure, on ne pourra pas tenir », fulmine-t-il. 500.000 FCFA de pertes.

Des dépenses supplémentaires pour une petite entreprise qui supporte déjà plusieurs charges, « impôts, électricité, salaires, loyer …etc.», à en croire le gérant.

Le même calvaire est vécu non loin de là. A la poissonnerie Big fish. Ici, l’on commence à déplorer les pertes du fait de la longue coupure d’électricité dans la ville.

Plusieurs produits halieutiques sont en décomposition. Un manque à gagner énorme pour l’entreprise.

Quand on lui demande une estimation financière de ces pertes, Dieudonné Voundi, le gérant secoue la tête.

Après un moment, tout en montrant du doigt les produits en état de décomposition dans les congélateurs, il avance, « au moins 500.000 FCFA de pertes, c’est la faillite, à cette allure, nous sommes menacés de faillite ».

Depuis le début de l’année 2016, les longues coupures d’électricité sont de retour dans la ville d’Ebolowa.

Les populations tirent le diable par la queue. Les petites entreprises paient le prix fort.

Source: Le jour