Le lancement du projet en question a eu lieu récemment à Ebolowa.
Les cinq prochaines années s’annoncent déterminantes pour les producteurs de manioc et de maïs de la région du Sud. En effet, ces derniers vont bénéficier de l’appui des pouvoirs dans le cadre du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma).
Ce projet du gouvernement camerounais financé par la Banque mondiale, se propose d’aider à l’investissement et surtout au développement des marchés.
L’objectif du Pidma est donc, de contribuer à la transformation de l’agriculture de subsistance du manioc, maïs et sorgho caractérisée par une faible productivité, en une agriculture commerciale, avec des chaînes de valeurs compétitives dans les cinq zones agro-écologiques du Cameroun.
Lors du lancement de ce projet dans la région du Sud, Thomas Ngué Bissa, le coordonnateur national du Pidma a surtout expliqué aux bénéficiaires essentiellement constitués de coopératives, l’impact de ce projet sur leurs revenus directs ainsi que sur l’économie du pays.
Le Pidma dans sa phase opérationnelle, entend pour cela mobiliser près de 300 coopératives représentant 30.000 ménages, soit 120.000 bénéficiaires directs dont au moins 50% de femmes. Parce que le projet draine de nombreux avantages en termes de dividendes, il ne bénéficiera qu’aux coopératives qui ont leurs textes harmonisés sur ceux de l’Ohada.
«Les coopératives nouvelle formules qui, pendant longtemps ont eu à produire peuvent désormais avoir un appui sur toute la chaine des valeurs notamment partant de la production jusqu’à la transformation en passant par la commercialisation qui a toujours été le parent pauvre de leurs activités», a informé Jean Blaise BamaYangouna, coordonnateur du Pidma dans les régions du Centre, Sud et Est.
Une déclaration jugée salutaire pour Louise Sylvie MezeneMvaébeme, Présidente du conseil d’administration de la Coopérative agropastorale de Bityili, dans la banlieue d’Ebolowa. Selon cette productrice, «c’est beaucoup plus le volet commercialisation qui nous intéresse dans ce projet.
Car nous sommes déjà matures dans la production et la transformation. C’est la commercialisation qui était notre ventre mou», a-t-elle reconnu. Sur le terrain, le suivi des organisations de producteurs sera effectué par les structures déconcentrées du Ministère de l’agriculture et du développement rural.
«Il s’agit d’un travail de synergie de tous les acteurs de terrain. Ce n’est pas seulement l’affaire du Pidma qui est un bras séculier de l’Etat pour le financement. Les autres structures en synergie avec nous accompagneront les bénéficiaires sur le terrain», a rassuré M. BamaYangouna.