La réflexion sur les améliorations possibles du système camerounais de sécurité sociale, menée depuis le 10 octobre 2016 par les experts de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), a abouti à trois propositions faites à l’Etat.
La première proposition selon la Cnps est que l'on peut avoir au Cameroun un système de sécurité sociale fondé sur le modèle de lutte contre la pauvreté monétaire. Il s'agit ici d'un système de pension généralisée financé par l’impôt, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) notamment. Il prendrait en compte tous les indigents.
La deuxième solution émise est de mettre en place un système de pension complémentaire obligatoire géré par capitalisation par la Cnps. De fait, il va concerner des personnes dont le plafond des cotisations est compris entre 750 000 et 1 500 000 FCFA et sera à cotisations définies.
La troisième et dernière proposition est un système libre pour ceux dont le plafond des cotisations est au-delà de 1500 000 FCFA, mais à cotisations définies.
De toute façon, prévient le directeur général de de la Cnps, Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akame, « si on n’y va pas, on n’arrivera jamais à une couverture universelle si on ne prend pas en compte les indigents en les finançant par l’impôt ».
Pour rappel, à peine 20% des 22 millions de Camerounais bénéficie d’une couverture sociale.