Le calvaire des ouvriers sur le site de construction des logements sociaux au quartier Olembe a pris fin à la faveur du bitumage d’un tronçon allant du carrefour Olembe jusqu’au site des travaux.
Cette fois facilite depuis quelques mois l’acheminement des matériels sur le site des travaux. Des poteaux électriques ont été installés le long du tronçon. Le visiteur est accueilli par la splendeur de 60 logements, soit 20 appartements par bâtiment, entièrement peints en jaune.
Ce sont là quelques logements témoins de type T4 et T5 déjà habitables.La seule difficulté à résoudre reste l’approvisionnement en eau.Les logements T4 sont constitués de trois chambres à coucher, un salon, un petit magasin, trois douches.
Les T5 comptent quatre chambres.
Selon le ministre de l’Habitat et du developpement urbain (Minhdu),Jean Claude Mbwentchou, les 60 logements sociaux déjà disponibles ont été vendus aux agents en service à la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp).
Les prix de vente variaient entre 17 et 23 millions de F.CFA. A quelques centaines de mètres des premiers bâtiments témoins, l’on aperçoit un autre lot de 660 logements habitables construits par une entreprise chinoise.
L’autre site attractif est celui qui va abriter le stade Omnisports Paul Biya ainsi que d’autres aires de jeu.
Les travaux de terrassement sont presqu’à terme. Six salles de classe de l’école publique du camp Sic Olembe peuvent déjà accueillir les élèves. La visite que conduisait le ministre de l’Habitat et du développement urbain, hier à Olembe, a permis de constater des retards dans l’éxécution des travaux sur les six sites aménagés pour 1500 logements à Olembe.
Plusieurs dizaines de bâtiments sont abandonnés dans la brousse. Malgré bien que les délais de livraison aient été prolongés plusieurs fois, les Pme camerounaises ont du mal à respecter leurs cahiers de charge.
La séance de travail qu’ils ont eu avec le Minhdu hier, à la fin de la visite, a permis à certains responsables de Pme d’exprimer leurs doléances « Depuis 2014, j’ai 200 millions d’impayés.
Le décompte a été signé par le ministre de l’Habitat mais, le paiement est bloqué au ministère des Marchés publics.
Nous avons commencé les travaux sans étude de faisabilité », explique El Hadj Saidou Nderdi Ndjida, Pdg de Sodencam, une Pme camerounaise. Un autre responsable d’une Pme a expliqué à Jean Claude Mbwentchou
que c’est le manque de financement qui retarde les travaux dont on a repoussé cette fois-ci la livraison en fin 2016, alors qu’on était parti pour huit mois dès le lancement en 2010.
En dehors des 60 logements déjà vendus, les prix d’acquisition des autres logements n’ont pas encore été fixés.