Le visage du marché New-Deido pourrait changer dans quelques mois. Ce en raison d’un projet d’extension. Beaucoup attendent son avènement avec impatience, parce que la situation présente reste difficile. Le passage demeure encombré, et on peut voir des étals détruits il y a quelque temps lors d’une opération coup de poing conduite par le sous-préfet de Douala 1er, Jean-Marie Tchakui.
A ce moment la, les emprises avaient été libérées par les commerçants. Il s’agissait, pour l’autorité administrative, de dégager la chaussée obstruée par les commerces et fluidifier la circulation. Cependant, les commerçants ne sont pas pour autant partis.
Tous les jours, assis sur une chaise, un banc, sous un parasol, ils essayent d’écouler leurs marchandises. Ce manège, qui dure depuis plusieurs années, occasionne, selon un rappel des autorités, plusieurs dangers : destruction de la chaussée, risques d’accident au quotidien pour les commerçants, etc.
Marie-Brigitte D., vendeuse de vivres frais, repose le dilemme des vendeurs : il faut bien trouver sa pitance. Et se positionner comme elle le fait représente pour elle le seul moyen d’assurer la survie de sa petite famille, car « les acheteurs n’entrent pas » à l’intérieur du marché.
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« Je vends de la tomate et des condiments. C’est facile d’avoir des clients ici en route : une dame même en passant à bord de son véhicule peut vite prendre quelque chose », explique la commerçante. Qui, cependant, refuse d’évoquer les risques liés à son activité sur l’emprise, à quelques centimètres de la chaussée.
Même réaction de Paul S., spécialisé dans la pose des ongles, la pédicure et manucure, ainsi que la pose des faux cils, entre autres services. « Les clientes n’aiment pas faire des efforts. Si je prends un kiosque dans le marché, je vais perdre », assure-t-il.
Le coordonateur du marché New-Deido, François Lecdou, dit avoir posé le problème de l’occupation des emprises par les commerçants lors de son installation. Pour ce dernier, cet espace marchand, vieux de plus de 40 ans, est devenu exigu pour le nombre de commerçants, qui va grandissant.
Raison pour laquelle il faut trouver des solutions pour caser l’ensemble des vendeurs. Il a tenu à rappeler le projet de rénovation porteur d’espoir qui implique la réhabilitation et l’extension annoncée par la Communauté urbaine de Douala. François Lecdou a néanmoins déploré, lui aussi, l’incivisme caractérisé des commerçants et des clients.