Au mois d’avril 2015, Dangote Cement, qui venait alors de lancer la production du ciment dans son usine de Douala, la capitale économique camerounaise, avait clairement annoncé son ambition de se procurer 30% de parts du marché la même année. Un an plus tard, les nouvelles étaient plus que bonnes. En effet, à fin avril 2016, cette cimenterie enregistrait 50,18% de parts de marché sur le territoire camerounais, a annoncé le 14 février dernier Paavo Wiro, le Country Manager de Dangote Cement Cameroon.
Aujourd’hui, a-t-il précisé, ces parts de marché ce sont stabilisées entre 47 et 48%. Moins de 2 ans après le lancement de ses activités au Cameroun, la cimenterie du milliardaire nigérian Aliko Dangote (photo) supplante ainsi le groupe Lafarge (devenu Lafarge-Holcim), qui a auparavant régné sur le marché local du ciment pendant 48 ans, de façon monopolistique.
Cette performance peut s’expliquer par une extension très rapide du réseau de distribution Dangote Cement. En effet, dès le lancement de ses activités, et face à un désaccord avec les transporteurs camerounais sur les modalités de distribution de son ciment, le groupe Dangote a fait importer sur le territoire 200 camions neufs, en vue de ravitailler le marché.
De nos jours, même les transporteurs locaux distribuent le ciment Dangote. Au point où, a annoncé le Country Manager de Dangote Cement Cameroon, seulement 20% des 900 000 tonnes de ciment vendues en 2016 a été distribué par les camions de l’entreprise, contre 80% par les sous-traitants locaux.