Marchés publics: le préfet de l’Océan dit non aux commissions

Le 7 octobre dernier a eu lieu la cérémonie d’installation des nouveaux délégués départementaux nommés dans certaines administrations publiques à Kribi. Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée dans la salle des fêtes de la Communauté urbaine de la cité balnéaire, le Préfet du Département de l’Océan, Antoine Basiga, a prescrit entre autres au nouveau receveur des Finances, la fin de la corruption par l’exigence de 10% dans le cadre des prestations de service, indique Le Messager du lundi 10 octobre 2016.

«Vous devez servir les gens sans demander les pourcentages. Si quelqu’un est gentil, il peut vous donner quelque chose. Mais s’il ne vous donne rien, n’exigez rien. Je refuse qu’on monnaie dans mes services. Le service public est gratuit et je veux qu’il en soit ainsi dans tous les services», a instruit le Préfet de l’Océan.

En effet, la perception de 10% des coûts des marchés attribués est un véritable frein à la réalisation des marchés publics dans le Département de l’Océan. Surtout que «ces 10% entraînent des conséquences qui sont la mauvaise exécution des travaux. Il faut que les uns et les autres comprennent qu’on ne peut pas pénaliser l’État parce qu’on se remplit les poches», poursuit Antoine Basiga dans ses propos de circonstances.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que le Préfet du Département de l’Océan s’inscrit en faux contre cette pratique. Déjà, le 25 février 2016, lors de la réunion du suivi du Budget d’Investissement Public (BIP) organisé dans la salle de réunion de la préfecture, il fustigeait cette pratique qui conduit aux marchés mal exécutés, peut-on lire dans le journal.