La détermination des prix reste une préoccupation centrale dans le cadre de la sélection des offres du processus des marchés publics. Très souvent, des plaintes se sont élevées au sujet des modalités de sélection des offres consacrant le principe du moins-disant et ne reflétant pas généralement l’efficacité attendue de l’achat ou bien du projet d’achat du lieu de l’ouvrage.
Pour inverser la tendance, l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) en partenariat avec le cabinet Lefèvre Pelletier-CGR Itineriz organisent depuis hier à Yaoundé, un séminaire sur les enjeux et mécanismes de détermination des prix dans les marchés des entreprises publiques.
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Cette rencontre qui réunit les nouveaux acteurs du processus des marchés publics notamment les membres des conseils d’administration des entreprises publiques a pour objet, d’après le directeur général de l’ARMP, Joseph Ngo, de pouvoir donner des outils techniques permettant à tous ceux qui participent à l’évaluation des offres de mieux les maitriser de même que les prix qui sont annoncés dans le processus des marchés publics.
« Il est question que nous puissions nous rendre nous-mêmes compte si les offres qui sont faites sont aberrantes ou anormalement basses », explique le DG. L’on note à cet effet que très souvent, les prix annoncés ne sont pas souvent compatibles avec la ventilation des coûts et des contraintes liées à la réalisation à terme d’efficacité des projets.
Pour cela, il est nécessaire que les membres de la commission d’analyse ou tous ceux qui sont chargés de déterminer les prix ou bien de les évaluer, sachent identifier celles des offres qui présentent les prix concurrentiels ou non et qui à terme peuvent peut-être hypothéquer la réalisation du projet.
Ghislaine Lovet, responsable Bureau du cabinet Lefèvre, indique qu’avec ces nouveaux acteurs dont la compétence n’était pas prévue dans le cadre de la précédente réglementation, la gestion des procédures de passation de marchés et en général de la commande publique au Cameroun sera meilleure.
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Selon Joseph Désiré Ayissi, chef de service Centre des marchés aux ADC, avant ce décret, le ministère chargé des Marchés publics était seul chargé de la procédure de passation de marché, aujourd’hui, cette mission est désormais déléguée au maitre d’ouvrage, notamment l’entreprise publique.
« Il n’y aura plus d’incidence sur la procédure en terme de temps et disponibilité financière ».