Marchés trottoirs : Un phénomène en recrudescence

6319 XMarche Mokolo250909500.pagespeed.ic.B8gmU1memp Photo à titre d'illustration

Fri, 22 Apr 2016 Source: koaci.com

Les marchés spontanés se créent sur la chaussée, dans l'indifférence des autorités locales compétentes.

Les commerçants rencontrés ce matin, évoquent des conditions financières particulièrement difficiles, pour justifier l'occupation temporaire de la voie publique.

C'est le cas du marché de Messassi, sur l'axe Bafoussam -Yaoundé, -non loin du quartier Etoudi, où est situé le palais présidentiel.

À Messassi, les commerçants s'installent sur la chaussée, la réduisant considérablement, aux risques d'être renversés par les véhicules qui roulent à vive allure.

"Nous n'avons pas les moyens de payer un emplacement dans un des marchés créés par le gouvernement. Les boutiques qu'on nous propose, sont hors de prix pour les débrouillards comme nous", explique Kengne, vendeur de tapioca ambulant d'une trentaine d'années.

Le jeune homme explique que les uasgers de la chaussée ont compris qu'à cet endroit, il y a un marché spontané, " les chauffeurs roulent à une vitesse raisonnable. On espère qu'un accident n'arrivera jamais ici".

"Ici, c'est le marché nous n'avons pas les moyens de payer l'emplacement dans les marchés reconnus par le gouvernement ", ajoute une autre vendeuse installée près de Kengne.

Pourtant il existe le marché du Mfoundi, le marché central, celui de Mokolo, le marché de Mvog-Mbi Search Mvog-Mbi et de Mvog-Ada, pour ne citer que ces quelques exemples.

À Messassi, Nkozoa, Awae, Émana et d'autres quartiers de Yaoundé où les marchés n'existent pas, les commerçants occupent illégalement la voie publique, ou la moitié de la chaussée, pour écouler leurs marchandises.

Dans ces marchés spontanés, les fruits et autres produits divers pour la consommation des ménages, sont vendus à même le sol, où parfois se mélangent odeurs pestilentielles et mouches.

Les populations, reprochent au gouvernement de ne pas suivre l'agrandissement de la ville et l'accroissement de la population.

"Le gouvernement n'agit pas souvent rapidement. Il laisse toujours que les choses empirent" fait remarquer Kengne.

outefois, ces marchés spontanés et illégaux sont des sources de revenus pour la municipalité qui vend des tickets aux commerçants, pour occupation temporaire de la voie publique.

Source: koaci.com