La SOPECAM, société éditrice du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, est en proie à une situation critique. Bien que la situation ne soit pas encore aussi désastreuse que celle de la CICAM, elle se rapproche dangereusement du gouffre. Comme c'est souvent le cas, le gouvernement semble fermer les yeux sur ces problèmes, attendant peut-être que la situation devienne incontrôlable avant d'intervenir.
Le personnel de la SOPECAM exprime de nombreuses préoccupations, menaçant même de déclencher une grève. Voici quelques-unes de leurs revendications :
1. Les salaires sont versés avec des retards persistants depuis plusieurs années. L'entreprise lutte pour couvrir ses dépenses depuis longtemps, tandis que les maigres recettes semblent être détournées par les responsables des départements commercial et publicitaire, avec l'approbation de la directrice générale, Marie Claire Nana.
2. Les journaux ne se vendent plus, et les exemplaires invendus semblent avoir été transformés en marché par un individu du nom de Bekaï, qui gère cette affaire avec sa famille. Ce dernier aurait également détourné un véhicule de service en simulant un vol à Douala, alors qu'il n'était pas en mission.
3. La directrice générale est en poste depuis plus d'une décennie et semble avoir perdu le contrôle de la situation. Depuis 2016, un nouveau statut aurait été signé par le chef de l'État, mais il n'a toujours pas été appliqué. Il n'y a eu ni assemblée générale ni nouveau conseil d'administration. Tous les administrateurs actuels semblent être illégaux, certains étant partis à la retraite mais continuant de siéger.
4. Aucune nomination n'a été effectuée à la SOPECAM depuis 2014. Les responsables partis à la retraite ont été remplacés par des intérimaires, dont certains sont en poste depuis plus de six ans. Certains pensent que la directrice générale a bloqué ces nominations pour punir le personnel qui dénonce sa mauvaise gestion.
La situation à la SOPECAM soulève des préoccupations sérieuses quant à la stabilité et à l'intégrité de cette institution médiatique. La presse joue un rôle crucial dans la société, et les problèmes au sein de la SOPECAM pourraient avoir des conséquences sur la qualité et la crédibilité de l'information fournie au public. Il reste à voir comment les autorités et les parties prenantes vont répondre à cette crise croissante.