Monsieur le ministre, qu’est-ce qui justifie la fermeture temporaire prochaine de l?aéroport international de Douala ?
Le gouvernement de la République, sous la haute impulsion du chef de l’Etat son Excellence Paul Biya, a décidé de moderniser nos infrastructures aéroportuaires.
Cette décision s’inscrit non seulement dans la mouvance de la promotion de notre développement économique et de notre émergence, mais également dans le cadre de l’organisation par notre pays de la Coupe d’Afrique des nations féminine en 2016 et de la version masculine en 2019. Ces échéances et bien d’autres, amènent notre gouvernement à procéder à la réhabilitation de nos deux principaux aéroports, avant d’envisager la même opération pour les autres aéroports secondaires.
Quel est l’objet de la réunion que vous venez de présider ?
La réunion que je viens de présider porte sur les travaux actuellement en cours à l?aéroport international de Douala. Il s’agit de la réhabilitation des chaussées aéronautiques et du terminal des passagers. C’est un chantier qui va s’étendre jusqu’au mois de décembre 2016.
Mais, la phase critique, qui va nécessiter l’arrêt des activités aériennes, couvre la période allant du 1er au 21 mars prochain. Cette énième réunion d’information avait donc pour but de sensibiliser l’ensemble des compagnies aériennes opérant au Cameroun de la perspective de cette décision qui va leur imposer des désagréments que le gouvernement va néanmoins accompagner. La réunion visait également l’information et la sensibilisation des autorités camerounaises au premier rang desquelles Adc - les Aéroports du Cameroun, qui exécute les travaux.
Quelles sont les dispositions qui ont été prises à propos ?
Durant la période de fermeture temporaire de l’aéroport, il y aura un basculement de toutes les activités aériennes vers l?aéroport international de Yaoundé-Nsimalen.
Et, pour que ce basculement se déroule dans les meilleures conditions, il faut l’implication d’Adc et de l’Autorité aéronautique. Notamment, renforcer les effectifs et l’assistance des compagnies, mettre des bureaux à leur disposition, mais surtout régler avec Camrail et les agences de voyage les modalités de déplacements des passagers d’une métropole à l’autre.
Qui finance les travaux et quel en est le coût ?
Les travaux de réhabilitation de l?aéroport international de Douala sont supportés par les fonds propres de la société Adc et par l’Afd - l’Agence française de développement, qui a accordé un prêt non souverain se chiffrant à 46 millions d’euros, soit un peu plus de 30 milliards Fcfa.
Quel sera le rôle du ministère des Transports dans ce projet ?
Cet important projet implique tout un train de mesures de sûreté et de sécurité à mettre en oeuvre. Nous allons y veiller particulièrement.
Nous allons également veiller à ce que le délai de fermeture annoncé ne soit en aucun cas dépassé. En revanche, ce serait une bonne chose, si l’achèvement des travaux était anticipé. Mais, nous sommes en train de tout mettre en oeuvre pour qu’au-delà du 21 mars, l’évolution des travaux ne soit pas de nature à perturber le déroulement des activités aériennes.