Menace de grève des enseignants dès la rentrée : le mouvement 'on a trop supporté' divisé

Des messages attribués au mouvement « On a trop supporté » (OTS) circulent actuellement sur les réseaux sociaux, annonçant une grève des enseignants pour le 9 septembre, jour de la rentrée scolaire 2024-2025. Toutefois, cette information n'a pas encore été confirmée par les dirigeants d'OTS, contactés par SBBC. Bien que l'idée d'un débrayage dès le premier jour de classe soit envisagée, aucune décision définitive n'a encore été prise.

Selon un membre de l'aile radicale du mouvement, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, un sondage lancé discrètement montre que 90 % des enseignants sont favorables à une grève dans les établissements publics d'enseignement secondaire à travers le pays. Cependant, les dirigeants plus modérés du mouvement appellent à la prudence et à une réflexion approfondie avant de déclencher une nouvelle grève. Ils rappellent que ces sondages ne garantissent pas toujours un suivi massif des enseignants.

Malgré les divergences, radicaux et modérés s'accordent sur un point crucial : préserver l'unité du mouvement en adoptant une position commune. Une réunion entre les deux camps est prévue cette semaine, et Samory Touré Tenkeng, l'un des porte-paroles des syndicats de l'enseignement secondaire, a précisé que la décision finale sera annoncée officiellement. Certains observateurs prévoient un communiqué à la fin de la semaine, bien que cela reste à confirmer.

Depuis fin 2023, les dirigeants d'OTS ont évité de convoquer de nouvelles grèves, après que le gouvernement leur a promis des discussions sur un statut spécial pour l'enseignement lors du Forum national de l'éducation (FNE). Présenté comme les nouveaux États généraux de l'éducation, le FNE devait se tenir avant la fin avril 2024, selon les assurances données aux syndicalistes. « À ce jour, cela n'a pas été suivi d'effet », déplore notre source au sein du mouvement.

Face à cette impasse, certains dirigeants d'OTS envisagent d'écrire directement au président de la République pour forcer la reprise du dialogue sur ce statut spécial, plutôt que de se lancer dans une grève dès la rentrée.