Messapresse ne veut plus distribuer la presse locale

Journaux Cameroun Megapresse Distribution des Journaux au Cameroun

Mon, 13 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

Selon nos sources Messapresse retient actuellement 40% sur la vente au numéro et souhaite aujourd’hui avoir 50% pour amortir ses charges. Les éditeurs de presse et Presstalis, le propriétaire français de Messapresse, ont tenu à cet effet le 10 février 2017 une réunion pour parler de cette menace qui pèse sur la distribution des journaux au Cameroun.

A en croire Messapresse, la distribution de journaux locaux est un segment d’activité qui connait de «lourdes» pertes. De là part son désir d’arrêter avec la distribution des journaux locaux. Christian Carisey du groupe Presstalis qui est le propriétaire français de Messapresse s’est entretenu vendredi 10 février 2017 avec les éditeurs de presse réunis autour de la Fédération d’Editeurs de Presse du Cameroun (FEDIPRESSE). Il a donc été question pour Carisey de procéder à la sensibilisation de ces derniers sur les menaces qui pèsent sur la distribution des journaux au Cameroun. Selon celui-ci, de façon globale, les journaux nationaux enregistrent 80% d’invendus. Le manque à gagner s’élève 270 millions de FCFA.

«Nous sommes dans une situation maritale où l’un des conjoints ne veut plus de l’autre, il faut donc s’attendre sur les modalités du divorce», a déclaré Haman Mana le Directeur de Publication du quotidien Le Jour. Relayant aussi cette information, le quotidien souligne que Presstalis qui demande les efforts de FEDIPRESSE et du Gouvernement a précisé qu’au cas où il n’y aurait pas de solutions au problème qu’il soulève, il va rendre effective sa décision. Du côté des éditeurs cette rupture à l’horizon est l’occasion pour eux de mettre en place des mesures pour se prendre eux-mêmes en charge. «Notre mission d’informer les camerounais est trop bien sérieuse et trop forte pour être annihilée par une contingence logistique», a déclaré Hama Mana.

Toutefois il faut noter comme le fait le quotidien, qu’actuellement Messapresse retient 40% sur la vente au numéro. Et il envisage de passer de ce pourcentage à 50%. Une idée qui déplait FEDIPRESSE. Car selon Haman Mana qui en est le président, ce serait assister là à la mort des entreprises de presse camerounaises. Les deux parties se sont donc données jusqu’à la fin du mois de mars pour procéder au divorce.

Source: cameroon-info.net