Mini Comice d'Ebolowa: Incertitude sur la tenue de l'édition 2015

Maize Farm.jpeg Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Thu, 17 Dec 2015 Source: cameroon-info.net

Le mini comice agro-pastoral régional du Sud est prévu du 21 au 23 décembre 2015. Seulement, plus de 200 producteurs de la localité de Bityli, regroupés en coopérative, menacent de saboter la tenue du rendez-vous si leur argent ne leur est pas restitué. 108 tonnes de maïs ont été livrées au fonds semencier du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), pour une valeur de 775 600 000 FCFA. A ce jour, ils n’ont pas encore été payés.

Si l’on en croit Le Jour dans sa publication du mercredi 16 décembre 2015, mardi 15 décembre encore, les paysans sont allés à la rencontre du Sous préfet d’Ebolowa 2 «pour une ultime mise en demeure». «Ce dernier les a envoyé chez le préfet, qui à son tour, les a envoyé chez le gouverneur, après un détour chez le délégué régional de l’agriculture et du développement rural du Sud», apprend-on du journal. La présidente de la coopérative Louise Sylvie Mezene Mbvaébeme ainsi que ses membres, menacent de «débarquer sur le site de la foire armés de gourdins et de machettes pour se faire entendre. Le collectif des paysans accuse en effet le semencier d’abus de confiance», lit-on.

Joint au téléphone par Le Jour mardi 15 décembre 2015, Gervais Evina Akoa, considéré comme point focal du Programme national de l’amélioration de la filière maïs a fait savoir que «c’est un petit problème. Si c’est comme ça qu’ils veulent fonctionner, qu’ils aillent même prendre tous les médias du monde», nous apprend le journal.

«Le fonds semence a contacté les paysans de ce village de l’arrondissement d’Ebolowa 2 pour la production de semences de maïs. Un maïs qui devait être acheté par ledit fonds à 1000 FCF le kg, au plus tard au mois d'août 2014 afin de permettre aux producteurs de préparer sereinement la rentrée scolaire. Boosters par les promesses du MINADER, les paysans vont se lancer dans la production de ces céréales et vont livrer 108 tonnes de semences de maïs en deux ans», explique la présidente de la coopérative des paysans, pour justifier la colère de ses membres.

D’après elle, les paysans ont travaillé dur pour arriver à livrer ces semences. Il ne serait pas juste de ne pas les payer. De plus, ils ont eu recours aux ouvriers temporaires pour les travaux de défrichage, abattage, nettoyage, désherbage, engrais, épandage, récolte, transport, séchage, égrainage, etc. Ces ouvriers temporaires aussi doivent être payés.

Source: cameroon-info.net