Entre 3000 et 5000 FCFA par jour, l’activité rapporte à Douala en dépit des risques et son inorganisation.
Difficile de se déplacer à Douala sans emprunter une mototaxi.
Le phénomène a pris de l’ampleur depuis des décennies et s’impose comme alternative aux moyens de transport conventionnels.
Dans la capitale économique, l’activité a pignon sur rue et semble bien apporter satisfaction aux usagers.
« Avec les embouteillages de Douala, je préfère emprunter une moto pour me mouvoir et arriver à temps à ma destination », se réjouit Jean Luc, qui en a fait son mode de transport privilégié.
Au tarif de 100, 200 F voire plus, les moto-taximen « pointent » en fonction de la distance du trajet.
Même la conjoncture jugée difficile par certains d’entre eux, ne semble pas décourager le plus grand nombre.
Au contraire, ils sont de plus en plus nombreux à en faire une activité lucrative. Jean Marc, la vingtaine dépassée dit gagner en moyenne 3000 FCFA par jour.
Pour ce dernier qui exerce l’activité depuis près de cinq ans, la recette hebdomadaire versée à son patron se situe autour de 18.000 F.
Pour un métier dont il ne perçoit pas de salaire, Jean Marc dit ne pas se plaindre.
Et pour cause, confie-t-il « je m’en sors parce que je me suis entendu avec mon patron qui m’accorde une journée de travail comme rémunération par semaine ».
Une situation qu’à de la peine à supporter Alain. Pour ce quadragénaire nostalgique, qui cumule une vingtaine d’années dans l’activité, ce n’est plus un secteur porteur.
« Avant la prolifération des motos, je gagnais plus de 10.000 F par jour.
Mais aujourd’hui, ma recette est réduite de moitié », se plaint-il, même s’il avoue trouver son compte en dépit de la pénibilité du travail.
Les avis restent pourtant partagés sur ce mode de transport qui cause tant de dégâts auprès des usagers.
Comme le revers de la médaille, le phénomène de mototaxi est responsable de plusieurs accidents au quotidien. La suite de l'article dans un instant sur