« A partir du 1er mars 2016, on va commencer à interpeller toutes les motos qui n’auront pas de carte grise. » Cette annonce a été faite le 22 janvier dernier par le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, lors du lancement officiel de l’opération de recensement et d’identification des moto-taximen dans les cinq arrondissements continentaux de Douala. Un communiqué radio devrait être rendu officiel dès cette semaine pour sensibiliser les différents conducteurs de deux-roues. Précision du responsable du département, les engins qui seront mis en fourrière ne pourront plus être récupérés par leurs propriétaires.
Si les autorités insistent sur la carte grise, c’est parce l’immatriculation de la moto est un préalable à l’identification du conducteur. Et les mototaxis ont donc jusqu’au 29 février prochain pour disposer ne serait-ce que d’un récépissé de dépôt, en plus d’autres documents comme le permis de conduire. En réponse, le Bureau exécutif des moto-taximen du Wouri, réunissant syndicats et associations, a émis comme principale doléance le non-respect des délais de délivrance de ladite carte grise. Délai qui est normalement de 30 jours, mais qui se retrouve étiré à des mois, se sont plaints les moto-taximen. Il est donc question, selon le préfet, si cette revendication est avérée, d’attirer l’attention du délégué régional des Transports sur le problème.
Cette campagne de recensement vise entre autres à mieux sécuriser la capitale économique. Mais aussi, d’après le préfet, à mesurer le poids de la vignette unique. Pour l’opérationnalisation, Naseri Paul Bea a remis un registre à chaque commune. Il a également enjoint les exécutifs communaux à mettre un local à disposition pour s’occuper essentiellement des moto-taximen. Et à ce propos, la mairie de Douala II est avancée.
Selon Denise Fampou, le maire, ses services ont mis sur une commission chargée de l’identification de ce groupe de travailleurs, de définir la couleur des chasubles, d’avoir un registre fiable d’identification. Sur ce point, près de 10 000 conducteurs de mototaxis seraient déjà identifiés. De plus, un point focal a été mis sur pied dans les locaux de la mairie pour s’occuper essentiellement des préoccupations de ce corps de métier.
Comme actions à venir, toujours pour organiser le secteur, les autorités pensent à se pencher sur le cas des concessionnaires afin de les amener à ne plus vendre de moto sans immatriculation. Le préfet a aussi interpellé les propriétaires de deux-roues sur la nécessité d’immatriculer leurs engins pour ne pas exposer les conducteurs.