Nouveau scandale à Camair-Co : des bagages auraient été dérobés

Les passagers du vol Camair-Co reliant Libreville à Douala ont récemment exprimé leur frustration après une série d'incidents et de graves défaillances de la compagnie aérienne nationale camerounaise.

Tout a commencé le 31 mai, lorsque les passagers ont embarqué à destination de Libreville, au Gabon. Malgré l'inclusion de repas dans le prix du billet, les voyageurs se sont retrouvés sans nourriture à bord. "On nous a dit que la nourriture était épuisée", a raconté un passager qui a souhaité rester anonyme, pointant ainsi du doigt une première lacune dans le service.

Le mardi 6 août, une passagère s’est présentée à l’aéroport de Libreville pour son vol de retour vers Douala. À sa grande surprise, on lui a annoncé que Camair-Co n'opérait pas de vols les mardis et jeudis. "Ils m’ont demandé de revenir le mercredi", a-t-elle expliqué. Le lendemain, la situation ne s'est guère améliorée : bien qu'elle ait été enregistrée pour le vol, on lui a affirmé que l’avion était complet. "On nous a demandé de revenir vendredi, et même là, aucun 'désolé' de la part de Camair-Co", a-t-elle ajouté, exaspérée.

Finalement, la passagère a pu embarquer le vendredi, mais son calvaire était loin d’être terminé. Un autre voyageur s’est vu refuser l'accès à l'avion au dernier moment, sous prétexte que le vol était complet, malgré une confirmation de billet lors de l’enregistrement. "Comment peut-on recevoir une confirmation de billet puis se voir refuser l’entrée à la porte d’embarquement ?", s'est-elle interrogée, incrédule.

Le vol, prévu initialement pour 13h00, a été reporté à plusieurs reprises avant de finalement décoller à 17h00. L'avion a atterri à Douala à 20h00, mais les passagers n'étaient pas au bout de leurs peines. "Lorsque nous sommes allés chercher nos bagages, ils étaient introuvables", a expliqué la passagère. Après une heure d'attente, ils ont découvert que leurs valises avaient été laissées à Libreville en raison d'une surcharge de l'avion. La compagnie leur a promis que les bagages seraient envoyés le lendemain, ou peut-être la semaine suivante.

"Pourquoi ne nous ont-ils pas informés pendant que nous étions encore au Gabon ? Pourquoi n'y avait-il personne pour nous dire à notre arrivée que nos bagages étaient restés là-bas ?", a-t-elle demandé, visiblement frustrée. Résidant à Limbé, elle se demande maintenant qui prendra en charge les frais pour récupérer ses affaires à Douala.

Cette passagère n'était pas la seule à vivre ce cauchemar. Une autre voyageuse se rendait à un mariage prévu le lendemain, mais ses robes sont restées bloquées au Gabon. D'autres passagers, ne résidant pas à Douala, se retrouvent maintenant dans l'incertitude quant à la récupération de leurs biens. Certains bagages contenaient des denrées périssables, tandis que d'autres renfermaient des effets personnels essentiels. "Toutes mes robes sont dans ce sac. Que vais-je porter ?", a déploré une autre passagère.