Malgré la vétusté de ses infrastructures, ce jardin zoo-botanique de Yaoundé contribue à la conservation de la biodiversité.
Ce samedi 06 janvier, le jardin zoo-botanique de Mvog-Betsi est très sollicité nous informe le reporter du Journal Mutations. Adultes, adolescents et enfants font des va et vient vers les différents guichets pour obtenir des tickets d’entrée. Pour certains, il est question de profiter du dernier week-end avant la rentrée scolaire du deuxième trimestre (lundi 08 janvier dernier) pour s’amuser. D’autres par contre sont animés par le désir d’enrichir l’éducation de leurs enfants. «En tant que parent, je viens pour initier les enfants à la connaissance des animaux sauvages. A force de toujours voir à la télévision, ils ont l’impression que ce n’est pas du réel. Donc, il est question de leur montrer que ces animaux existent vraiment», affirme M. Joseph, parent.j
Au rang des 174 animaux que compte ce parc créé en 1951, les plus visités ce jour sont les lions, les babouins, les reptiles (crocodiles, caïmans, serpents). «Nous allons continuer à agrandir notre parc pour protéger les espèces et lutter contre le braconnage», déclare un responsable. Et en plus des animaux, le parc regroupe des essences protégées dont l’essingan, l’iroko, le bibolo, le moabi…
Mais cette bonne action est assombrie notamment par la vétusté des infrastructures. «L’aquarium est complètement détérioré. Il n’y a plus de poissons ici», regrette une dame visiblement insatisfaite. A ces défaillances, on peut y ajouter les plaques indicatives placées devant les enclos qui donnent des informations sur des animaux et des arbres qui n’existent plus à certains endroits. Les enclos sont également bien vétustes, le restaurant reste fermé et les toilettes publiques inexistantes. «Il faut de l’argent pour faire renaître Mvog-Betsi».
La non-disponibilité des finances au moment opportun représente aussi un coup pour les animaux (du moins ce qui en reste) dont les conditions de vie se dégradent davantage. Conséquence, une baisse drastique de fréquentation. «Nous recevions plusieurs personnes ici. Mais depuis un moment, les personnalités n’aiment plus venir nager ici, car l’espace n’est plus attrayant », regrette un maître nageur