Les deux institutions entendent développer une synergie d'action en faveur du métier du ferroviaire.
Chacune des parties y trouvera son compte. Et pour y parvenir, le recteur de l'Université de Douala (Udla), Magloire Ondoa, a souhaité que « les décisions qui seront prises soient rapidement implémentées de manière à ce que nous devenons (les signataires) un exemple de ce qu'il faut faire » > . Il a émis ce vœu le 11 novembre dernier à Douala, lors de la signature de deux conventions de partenariat entre l'Udla et la Cameroon Railways Company (Camrail), une filiale de Bolloré Rail-ways et concessionnaire du chemin de fer au Cameroun depuis 1999.
Un partenariat qui fera en sorte de Camrail tire profit du savoir-faire des enseignants de l'Université de Douala. En retour, lUdla bénéficiera de l'expertise technique de son partenaire. « Ce partenariat était attendu parce que nous avons des choses à nous donner. C'est une sorte de rendez-vous du donner et du recevoir dans l'intérêt supérieur de notre pays. L'Université de Douala est très éclatée, en termes de campus, et rencontre certaines difficultés de transport » , explique Magloire Ondoa. On imagine que les métiers du ferroviaire sont assez spécifiques. « Camrail est un opérateur concret et l'université enseigne. Il est donc naturel que l'université aille découvrir la réalité et que Camrail vienne découvrir les éléments théoriques permettant de maîtriser la réalité. Il y aura donc de ce point de vue un échange constructif entre Camrail et l'université dans les divers domaines. Nous pouvons contribuer à former le personnel de Camrail, comme Camrail peut contribuer à renforcer la pratique des enseignements dans nos écoles » , poursuit-il.
Les conventions de partenariat signées concernent d'une part l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et, d'autre part, l'Ecole nationale supérieure polytechnique de Douala. « Il faudrait que les domaines d'intervention de l'université s'élargissent. Et Camrail nous offre cette occasion, parce que, jusqu'à présent, nous n'avions pas encore d'enseignement axé sur les problèmes ferroviaires. Aujourd'hui à l'Université de Douala, s'ouvre une nouvelle filière professionnelle utile, parce que dans ce domaine-là, il faut un renouvellement des compétences » , conclut Magloire Ondoa. On découvre ainsi une autre facette du Partenariat public-privé (Ppp) promu par le gou-vernement. « Le plus important, c'est d'amener la compétence de Camrail, c'est
d'amener la spécificité des métiers du ferroviaire. On a des besoins à la fois de personnel qualifié et de formation continue. C'est important de pouvoir trouver un support qui va s'adapter, qui va nous donner aussi ces connaissances en recherche, particulièrement » , réagit le directeur général de Camrail, Pascal Miny.
Si on aborde par exemple les problématiques d'énergie et de consommation, renseigne le directeur général de Camrail, les centres de recherche pourront permettre d'améliorer les opérations et le fonctionnement du concessionnaire du chemin de fer camerounais à travers un attelage constitué de « forces vives » de l'enseignement et de « forces vives » de l'économie.