• Le prix de la farine de blé a augmenté
• Le pain reste à 125 FCFA la baguette
• Les livraisons des farines vont continuer
C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs. Elle a été rendue publique hier par Luc Magloire Mbarga Atangana ministre du Commerce. Jusqu’à nouvel avis, le prix de la baguette de 200 grammes reste inchangé à 125 FCFA, de même que celui du sac de farine de 50 kg qui continue de couter 19.000 FCFA au stade du consommateur final.
A l’issue de la concertation entre le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) et le gouverneur de la région du Littoral le 9 février 2022,les livraisons de la farine de blé ont continué sur toute l’étendue du territoire .Selon Alfred Momo Ebongue le secrétaire général du GIMC, les livraisons sont effectives en attendant les concertations avec le gouvernement pour « sortir de cet état de crise ».Et de poursuivre que jusqu’ici les prix du pain et autres produits dérivés ne sont pas impactés .
Dans le cadre de la lutte contre les manœuvres spéculatives, les équipes de la brigade nationale de répression et de contrôle des fraudes du ministère du Commerce veillent au grain.
On se souvient que du fait de la montée du prix du blé à l’importation, le syndicat des boulangers tendait à augmenter le prix de la baguette de pain. Dans certaines boulangeries, il était désormais difficile depuis quelques jours de trouver du pain qui coute 125f. Les prix allaient de 150f pour les baguettes à 1000f voir même plus pour les gros pains. Le sac de farine est quitté de 4500f à 6500f. Une situation plutôt fâcheuse pour les acteurs du secteur mais que tente la Coalition Camerounaise des Consommateurs (CCC) d’éviter. Elle note que le cadre des informations, les acteurs du secteur de la minoterie et de la boulangerie ont soutenu que les couts de production ont explosé du fait de cette situation et qu’ils ont du mal à équilibrer les charges.
Prince Mpondo, le président de la Coalition au nom de la CCC explique « les unités industrielles vont cesser l’importation ce qui va entrainer un arrêt de production et de ravitaillement du marché. Il y a risque d’une pénurie de la farine et de ses dérives risque de menace sur la sécurité alimentaire avec ses conséquences socio-économiques. Les industries vont poursuivre la production en faisant supporter aux consommateurs les couts additionnels générés par la conjecture internationale. Il y a risque d’inflation sur les prix des farines et de ses dérivés. La politique gouvernementale de lutte contre la vie chère déjà mise en mal par le nouveau contexte mondial va davantage l’être ».
Pour lutter contre cette possible inflation, le président au nom de toute la Coalition propose des solutions telles que mener une consultation entre l’administration publique, le secteur privé et les associations de protection des droits des consommateurs pour trouver le bon équilibre entre l’absorption du choc externe et le prix de vente final aux consommateurs ; la purge par le gouvernement de la subvention promise en 2011 aux entrepreneurs de la filière meunerie ; l’octroi provisoire de nouveaux avantages fiscaux au secteur de la meunerie et de la boulangerie, en attendant la normalisation sur le marché international ; le redémarrage des activités de Sodeblé, fermées depuis plus de trois décennies ; accompagner des universitaires dans des recherches sur des substituts du blé ou des produits alternatifs, etc