Le forum qui s’est déroulé à Ndjamena, la capitale tchadienne, est, selon le communiqué final dont APA a obtenu copie, revenu sur "l'impérieuse nécessité" de mettre fin aux diverses tracasseries douanières et policières, afin d’améliorer des échanges entre le Cameroun et ses deux voisins dépourvus d’une façade maritime.
Outre la corruption, les participants ont relevé pour les déplorer des difficultés d’accès au port, des tracasseries administratives, la question des espaces dédiés aux transporteurs, les soucis de connexion au Guichet unique, des difficultés liées au respect des mercuriales des
différents pays.
Le secrétaire général du ministère tchadien des Infrastructures et du Désenclavement, Bandoh Elvam, a souhaité que des solutions « idoines et pérennes » soient trouvées à ces difficultés, dans la mesure où la santé économique et « la compétitivité commerciale » des trois Etats en dépendent.
Au regard des enjeux qui sous-tendent la coopération entre les trois pays, les forces de l’ordre ont pris l’engagement de former les éléments routiers à la reconnaissance des documents du commerce extérieur, plus particulièrement du sauf-conduit, de sorte que les camions qui en seront munis ne soient contrôlés qu’aux check-points conventionnels.
Pour sa part, la communauté portuaire conduite par le président de Port Synthèse, Cyrus Ngo’o, par ailleurs directeur général du Port autonome de Douala (PAD), a renouvelé l’engagement de son institution, à tout mettre en œuvre pour faciliter les formalités et la traversée portuaire aux marchandises destinées au commerce extérieur de la sous-région.
D’après des sources concordantes, plus de 80 % du volume des marchandises de la Centrafrique et du Tchad destinés à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala avant d’être acheminés par route sur prés de 1500 km.