L'affaire a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines dans diverses localités du Cameroun. Les journaux en ont parlé. Le sujet a été au centre des discussions dans les chaumières. Il s'agit d'une cargaison de poisson saisi au port autonome de Douala et jugé impropre à la consommation. Tout a été dit au sujet de cette affaire. Des personnes, non assermentées, ont pris des positions de juge pour attribuer le tort aux services phytosanitaires. C'était faire preuve d'une méconnaissance profonde de la gestion des produits avariés qui sont saisis au port autonome de Douala.
En clair, il existe plusieurs services chargés de la gestion des produits avariés. En de- hors des services phytosanitaires, il y a les services vétérinaires et sanitaires. C'est dire que les ministères de l'élevage, des pêches et des industries animales, ainsi que celui en charge de la santé y sont généralement impliqués. Il faut préciser que les services phytosanitaires ne s'occupent que des produits végétaux, sol, milieu de culture et autres intrants agricoles.
Dès lors, on peut comprendre que s'agissant du cas du poisson avarié, cela relève de la compétence des services vétérinaires. C'est donc ce service qui est en charge des inspections des poissons avariés. De ce fait, le service phytosanitaire n'a aucune compétence sur les produits halieutiques. Précisons que pour le moment, le poste de chef de service vétérinaire est vacant au port autonome de Douala. C'est le délégué régional du Ministère de l'élevage, des pêches et des industries animales précédemment à ce poste vétérinaire cumule les deux aujourd’hui.
Revenant sur le cas du poisson avarié, il faut noter que, sur la base des enquêtes menées par l'hebdomadaire Kanga Info, il ressort que les services du port autonome de Douala et les forces de maintien de l'ordre ne se sont pas concertés pour en faire bon usage.
Selon un expert, que Kanga Info a rencontré, ces produits auraient dû servir à la nutrition des animaux. C'est donc à ce sujet que se trouve le problème de la destruction de ce poisson.
Respect de la légalité
Nos enquêtes nous ont permis de nous rendre compte que le service phytosanitaire du port autonome de Douala respecte les lois nationales et les conventions internationales ratifiées par le Cameroun. Tout y est organisé.
Il se trouve qu'après la douane, les services phytosanitaires rentrés dans les structures les plus pertinentes en activité au port autonome de Douala. N'oublions pas que le service phytosanitaire du port autonome de Douala a le droit de poursuivre en justice les confrères qui lui ont faussement attribué la responsabilité de la mauvaise gestion de ce poisson avarié qui se serait re- trouvé sur le marché après avoir été enseveli